Menaces d'attentats dans les établissements scolaires : une reprise des cours sous surveillance dans les académies de Lille et d'Amiens

Une reprise des cours sous haute surveillance. Des gendarmes et des policiers ont été stationnés aux abords des établissements scolaires, suite à des menaces d'attentats. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'ENT, l'outil numérique, qui sert de lien entre les élèves et leurs professeurs, a été piraté dans 25 établissements des Hauts-de-France. Le service ENT est à l'arrêt, pour éviter toute propagation de nouvelles menaces.

Présence policière pour encadrer la rentrée des élèves ce lundi 25 mars au lycée Carnot de Lille. Et pour cause, via l'Espace de Travail Numérique, l'ENT, qui habituellement sert à recevoir les devoirs et communiquer avec les professeurs, des messages de menaces sont arrivés au début du week-end.

L'entrée dans l'établissement se passe dans le calme et sous surveillance de la police, mais dans les têtes, une petite dose de stress est présente, pour les collégiens comme pour les parents d'élèves, comme en témoignent deux parents du collège Carnot qui se sont confiés aux journalistes de France 3 Lille ci-dessous.

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Deux parents d'élèves réagissent à la façon dont leurs enfants ont pris les menaces d'attentat via leurs espaces numériques de travail ce 25 mars 2024. ©France Télévisions M. Vanlaton et J.-M. Vasco

Selon le père de deux élèves du collège Carnot (ci-dessus), des liens avec des photos - vidéos de décapitation ont été envoyés dans des établissements d'Ile-de-France. 

Lundi, 122 établissements vont exploser

Message envoyé à des parents d'élèves via l'ENT piraté

La menace, ciblée sur 122 établissements scolaires, collèges et lycées français, touche également, selon la rectrice de l'académie de Lille, 15 établissements sur le territoire du Nord et du Pas-de-Calais. Selon le rectorat d'Amiens, 11 collèges et lycées de l'Aisne, de la Somme et de l'Oise ont reçu les messages en question. 

Le rectorat et l'Inspection d'académie ont immédiatement réagi. "Les établissements concernés ont sollicité leur référent police ou gendarmerie et ont déposé plainte, comme le prévoit la procédure. Le rectorat de l'académie de Lille a également déposé plainte", explique dans un communiqué l'académie de Lille.

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Pierre Moya, recteur de l'académie d'Amiens, au collège Rosa Parks avant de poursuivre au collège Sagebien puis au lycée Édouard Branly (Amiens) ©France Télévisions

En lien avec les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais et les services de sécurité, le rectorat de Lille et les directions des services départementaux de l'éducation nationale (DSDEN) du Nord et du Pas-de-Calais ont mis en place un protocole de sécurisation

Communiqué de presse de l'académie de Lille

"Depuis samedi, la fonction messagerie de l'ENT a été désactivée afin de limiter la transmission des messages de menaces, et le restera jusqu’à nouvel ordre", ajoute-t-elle. 

Sécurité renforcée

La reprise des cours a donc eu lieu sous surveillance. Les équipes mobiles de sécurité de l’Éducation nationale sont présentes dans les établissements concernés. Des cellules d'écoute sont mises en place. Les services de police et la gendarmerie nationale sont stationnés aux abords des établissements. 

Ces menaces surviennent après d'autres menaces proférées à l'encore d'établissements scolaires d'Ile-de-France.

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Valérie Cabuil, rectrice de l'académie de Lille estime à une quinzaine le nombre d'établissements concernés dans les Hauts-de-France. ©France Télévisions M. Vanlaton et J.-M. Vasco

Gabriel Attal, a promis que le gouvernement "traque" les auteurs de ces attaques. "Je le rappelle ici à ces auteurs : ils pensent rester anonymes, mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri, mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés", a déclaré le Premier ministre.

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