Menaces d'attentat : des messages à caractère terroriste envoyés à plusieurs élèves des Hauts-de-France après le piratage de comptes ENT

À l'image de lycées situés en Île-de-France, cette semaine, plusieurs élèves des Hauts-de-France ont reçu des messages de menaces, à caractère terroriste. Certains établissements de la région ont vu leurs comptes d'espace numérique de travail (ENT) piratés, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mars.

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Des élèves des Hauts-de-France ont reçu des messages à caractère terroriste. Les comptes d'espace numérique de travail (ENT) de certains établissements de l'académie d'Amiens et de Lille ont été piratés, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mars.

Parmi les établissements touchés, le lycée Boucher de Perthes d'Abbeville. Le message incohérent, envoyé à l'un des élèves, revendiqué par "Daech", dit : "vouloir venger mes frères morts au combat". Par ailleurs, il exprime une menace d'attaque "armée" avec "des explosifs", lundi 25 mars, dans "un maximum" d'établissements. Dans un autre message, il est mentionné que "lundi,122 établissements vont exploser". Des messages qui ne sont pas sans rappeler ceux envoyés à plusieurs lycéens d'Ile-de-France cette semaine.

"Au début, je pensais que c'était quelqu'un de la classe, et puis on a compris que c'était un piratage. Il y avait un vocal en plus du mail", détaille un élève du lycée d'Abbeville. "Forcément, j'ai eu peur, poursuit une autre lycéenne, surtout qu'ils disent qu'ils vont venir armés et qu'à cause de ça, notre vie peut s'arrêter. Mais j'essaye de me dire que tout est faux. Je pense que j'irai au lycée lundi, mais avec la boule au ventre.

En réaction, le proviseur du lycée d'Abbeville a prévenu les parents de ce piratage massif et "qu'en prévention et par mesure de précaution, tous les comptes ENT ont été bloqués, jusqu'à nouvel ordre".

Les autorités se sont réunies avec le rectorat d'Amiens

Dans la Somme, cinq autres établissements ont fait l'objet de piratage : le lycée de l’Authie à Doullens, le lycée Edouard Branly et les collèges Sagebien et Rosa Parks à Amiens, mais aussi le collège Les Coudriers, à Villers-Bocage.

Dans l'Aisne, deux établissements ont été touchés : le lycée Colard Noël de Saint-Quentin et le lycée Léonard de Vinci, à Soissons.

Enfin, dans l'Oise, ce sont le lycée François Truffaut de Beauvais et le collège Ferdinand Buisson de Grandvilliers, qui ont été ciblés par les cyberattaques. C'est le cas également du lycée Mireille Grenet, dont les messages reçus ne sont pas les mêmes dans les autres établissements.

Face à ces menaces, le rectorat d'Amiens s'est réuni samedi 23 mars avec le préfet, les sous-préfets, le directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN), la police et la gendarmerie afin de faire "un point de situation et coordonner la mise en place des mesures adéquates".

Jusqu'à nouvel ordre, l’accès aux comptes ENT a été suspendu afin "d'éviter la propagation des messages de menace", indique la préfecture de la Somme, dans un communiqué. "Une communication a été réalisée dès ce matin auprès de l’ensemble des chefs d’établissement.

Une situation gérée "au cas par cas"

"Des dépôts de plaintes ont été effectués en parallèle par les chefs d’établissement et par le rectorat afin de permettre les premières investigations, parallèlement à l'enregistrement des signalements adressés par les parents d'élèves", indique la préfecture de la Somme.

Concernant la journée du lundi 25 mars, les établissements scolaires resteront ouverts "dans des conditions de sécurité renforcées pour les établissements cités. Les équipes mobiles de sécurité de l’Éducation nationale, la police et la gendarmerie nationale seront mobilisées sur site."

L'académie de Lille n'a pas non plus été épargnée. Elle indique que certains élèves ont reçu également ce type de message. "Un message a été adressé à l'ensemble des chefs établissements", précise le rectorat de Lille. "La fonction messagerie de l'ENT est désactivée jusqu'à nouvel ordre. Pour chacune des situations, le référent police ou gendarmerie est contacté et une plainte sera déposée."

Au total, 15 établissements sur le territoire du Nord et du Pas-de-Calais sont concernés, selon l'académie de Lille.

Ces menaces font écho à la vague de fausses alertes à la bombe qui avaient touché un nombre important d'établissements scolaires à l'automne 2023.

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