A Amiens, beaucoup d'interrogations autour du projet industriel du repreneur du site de Whirlpool

Au cœur de la campagne présidentielle 2017, la fermeture de Whirlpool à Amiens puis sa reprise par un industriel picard ont été au centre des attentions politiques et médiatiques. Depuis, Whirlpool, devenu WN, s’est lancé dans une réindustrialisation qui pose beaucoup de questions. 
 

C’était il y a deux ans, jour pour jour : Whirlpool annonçait la délocalisation de son usine de sèches linges d’Amiens vers la Pologne. Une fermeture annoncée puis une reprise au centre des attentions politiques et médiatiques. Mais où en est-on aujourd’hui ?

Aucune réponse


L’été dernier, Whirlpool Amiens est devenu WN. W pour Whirlpool et N pour Nicolas, parce que derrière ce projet, il y a Nicolas Decayeux, un industriel picard. Très exposé au moment de la reprise. Beaucoup plus discret aujourd’hui. Consigne est même donnée aux salariés de ne pas nous parler, à nous les journalistes…

Ce que fabrique cette usine n’est pourtant pas un secret. Mais on aurait bien aimé en parler avec le nouveau patron. Cela fait des mois qu’on le sollicite, lui ou son agence de communication. Sans succès…

Seulement 2 exemplaires de casiers réfrigérés


Ce qu’on sait, c'est que WN produit d’abord ces casiers réfrigérés connectés pour vous faire livrer vos courses…
Il y en a en démonstration à Amiens, place René Goblet. Une installation qui a créé une polémique d’ailleurs avec les bâtiments de France. Mais, à notre connaissance, seuls deux modèles sont sortis de l’usine. Celui-ci et un autre dans un supermaché d’Amiens à usage exclusif des salariés de WN.
 

4 véhicules produits en deux ans


Dans ce projet, il était également question de voitures électriques. Nicolas Decayeux l’avait annoncé : WN allait fabriquer des utilitaires électriques, sous le nom de WN Lander.
 


Mais selon nos informations, seuls 4 exemplaires ont été assemblés à Amiens, et ils ne sont pas électriques. Et le carnet de commande est semble-t-il vide. De quoi inquiéter certaines personnes qui suivent ce dossier. Whirlpool a quand même investi 11 millions d'euros pour cette reprise et l'Etat, 4,5 millions.

Pour le représentant CGT de Whirlpool, François Gorlia, deux ans, c'est un moment clé dans l'histoire de la réindustrialisation du site : 
 
Avec François Gorlia, CGT Whirlpool ©France 3 Picardie


Et au-delà du projet WN, il y a les ex Whirlpool, que deviennent ils exactement ? Ils étaient 286 Whirlpool, 160 font partie de la nouvelle aventure WN. Pour les autres, c’est un peu plus compliqué. Leur dossier est suivi par le comité mis en place à cet effet et dont fait partie Frééric Chantrelle, CFDT de Whirlpool : 
 
Avec Frédéric Chantrelle, membre du comité de suivi des ex-Whirlpool / CFDT Whirlpool ©France 3 Picardie


Deux ans après, c’est encore flou chez WN… Autant pour ceux qui recherchent un emploi que pour le nouveau projet industriel.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité