Amiens : mobilisation pour maintenir des places d'hébergement malgré la trêve hivernale

L'arrivée du printemps s'accompagne du retour du beau temps... mais signe également la fin de la trêve hivernale, ainsi que des places supplémentaires d'hébergement d'urgence accordées par les préfectures. 

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Dès le 1er avril, les locataires peuvent être expulsés de leur logements s'ils n'ont pas payé leur loyer. Cela vaut également pour les sans-abris ou sans-papiers qui ont bénéficié d'hébergements d'urgence. D'ici dimanche, les 130 places ouvertes par la préfecture durant l'hiver vont disparaître sur Amiens.  

C'est pour maintenir ces places qu'un cortège d'une cinquantaine de personnes s'est déplacé ce samedi dans les rues de la ville. Partis de la place de l'Hôtel de ville, où une demande de rencontre avec Brigitte Fouré a été déposée, les manifestants se sont dirigés vers la préfecture avec l'intention de planter symboliquement des tentes.

Un contingent de policiers les a stoppés net au commencement de la rue de la République. 


Sur place, une porte-parole de la préfecture qui assure qu'un rendez-vous pourra être accordé aux demandeurs, à condition de faire une demande "en bonne et due forme". Mais les personnes mobilisées sont sceptiques. Océane Leclercq, porte-parole des sans-abris à Amiens, considère que certaines promesses n'ont pas été tenues. "La maire d'Amiens avait rejoint Emmanuel Macron en se donnant comme objectif qu'il n'y ai plus personne dans la rue d'ici la fin 2017. Sauf qu'on est en 2018 et pas grand chose n'a bougé de leur côté". 


Même constat pour Romain Ladent, organisateur de la manifestation. "Aujourd'hui 31 mars on constate qu'il y a déjà des hébergements d'urgence qui n'existent plus. Donc maintenant il faut que le discours soit lié aux actes. Madame Fouré évoque Saint-Martin parce qu'il a partagé son manteau [déclarations de Mme Fouré sur France Bleu le 24 octobre 2017], mais quand on l'interpelle sur ce qu'elle veut concrètement pour sa compétence d'action sociale, il n'y a plus personne."

Vendredi, le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a annoncé que 5.000 places d'hébergement d'urgence seraient conservées à l'issue de la trêve hivernale, une victoire pour les associations.

Les derniers chiffres officiels recensant le nombre de sans-abris en France datent de 2012. L'insee a comptabilisé 13.000 personnes. Problème, ce chiffre de ne compte que les personnes qui ont fait appel à ces lieux d’accueil. 

La trêve hivernale, c'est quoi ?
La trêve hivernale interdit l'expulsion d'un locataire qui n'a pas payé son loyer entre le 1er novembre et le 31 mars. Comme le précise le site Service-Public.fr, deux exceptions sont prévues pour cette trêve. L'expulsion demeure possible s'il est prévu un relogement décent pour le locataire et sa famille ou si les locaux font l'objet d'un arrêté de péril.

En revanche, la trêve hivernale n'empêche pas le propriétaire d'engager un recours devant le tribunal d'instance visant à ouvrir une procédure d'expulsion. L'expulsion sera alors effective dès la fin de la trêve.

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