Tiamat, start-up amiénoise spécialisée dans la conception de batteries sodium-ion, annonçait récemment sa volonté d'implanter dans la région une grande usine pour industrialiser sa fabrication, et d'embaucher un millier de personnes. C'est finalement la ville d'Amiens qui a été choisie, après des discussions avec la préfecture, la métropole et la Région.
Nous vous l'annoncions le 17 janvier : la start-up Tiamat souhaite passer à l'étape supérieure et implanter une gigafactory dans la région. L'objectif est d'industrialiser la fabrication des batteries sodium-ion, qui ne nécessitent ni cobalt ni lithium, pour conquérir le marché européen.
"On espère que ce sera à Amiens, mais cela dépend de beaucoup de paramètres", confiait alors à France 3 Hauts-de-France Mathieu Morcrette, directeur technique de Tiamat. Souhait exaucé : la préfecture a annoncé, ce vendredi 26 janvier, que l'emplacement retenu était celui de la zone industrielle Jules Verne, c'est-à-dire à proximité des entrepôts d'Amazon à Boves et du centre commercial Grand A de Glisy. Tiamat promet la création d'un millier d'emplois.
La préfecture estime que ce lieu était la "solution la plus simple et la plus opérationnelle car immédiatement constructible pour l'activité projetée".
Une mise en service prévue pour fin 2025
La décision a été actée lors d'une réunion entre le préfet, le président d'Amiens Métropole, la Région et l'entreprise. "Les services de l'État sont mobilisés pour que le calendrier établi puisse être respecté, le préfet s'étant engagé sur un temps de procédure administrative ne dépassant pas l'automne 2024. L'objectif est une mise en service fin 2025 (phase 1) jusqu'à fin 2029 (phase 3)", précise la préfecture dans un communiqué.
Alain Gest, président de la Métropole amiénoise, s'est réjoui de la nouvelle dans un communiqué : "Tiamat est une start-up qui a grandi à Amiens (...). Ce n'est pas un hasard si Tiamat a choisi Boves. Cela vient valider la stratégie d'Amiens Métropole dans le secteur de l'innovation, depuis 2014".
Mais le travail entre les collectivités, les services de l'État, l'entreprise et les autres acteurs impliqués comme la CCI Amiens-Picardie, ne fait que commencer. Il leur faudra établir ensemble une feuille de route "pour préciser le calendrier, et confirmer les engagements, notamment financiers, de l'État, de la Région et de la Métropole ainsi que des autres parties prenantes".
C'est grâce à plusieurs levées de fonds que Tiamat a pu enclencher cette nouvelle phase d'industrialisation. Le groupe automobile Stellantis, le groupe chimique français Arkema et le spécialiste de l'armement MBDA ont investi dans l'entreprise au début de l'année. Le projet nécessitera à terme plus de 500 millions d'investissements.
