"C'est la rave de trop" : plus de 200 personnes réunies pour une rave-party organisée entre Cagny et Amiens dans la Somme

Une rave-party qui a réuni au plus fort de la soirée 200 à 300 personnes s'est déroulée au sud-est d'Amiens, sous un pont de la rocade A29, sur un chemin rural entre Cagny et Amiens de samedi soir à dimanche. Des riverains excédés ont appelé le maire et les forces de l'ordre pour se plaindre des nuisances sonores.

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Dimanche matin, 10 heures, les basses résonnaient encore sous le pont de l'A29, sur le chemin rural qui relie la commune de Cagny à celle de Saint-Fuscien. Dans des véhicules immatriculés dans les Hauts-de-France, la région parisienne et jusqu'en Seine-Maritime, des fêtards récupèrent après une nuit visiblement rythmée.

"Nous sommes arrivés vers 22 heures, le premier DJ s'est installé à 23 heures, il a directement commencé à jouer, raconte l'un des organisateurs de la rave-party, on s'attendait à 150 participants quand on a organisé l'évènement mais on était beaucoup plus".

Au plus fort de la soirée, les fêtards étaient entre 200 et 300 d'après les organisateurs et la municipalité. 

Un lieu connu pour les rave-partys

L'évènement non-autorisé s'est déroulé sur un terrain situé aux confins de la commune limitrophe d'Amiens et de Saint-Fuscien. Un lieu qu'Alain Molliens, maire de Cagny, décrit comme un "no man's land" où de nombreuses rave-partys ont déjà eu lieu.

"Je suis maire depuis 2014 et ce n'est pas la première fois que j'ai à faire à ces soirées, il y en a au moins 2 à 3 fois par an, confie-t-il. Ces dernières semaines, en septembre, il y en a eu plusieurs mais celle-ci était particulièrement bruyante."

La police s'est rendue sur place au cours de la nuit pour demander aux organisateurs de baisser le volume de la musique. Quelques heures après le début de la rave-party, les forces de l'ordres enregistraient une cinquantaine d'appels de riverains excédés par les nuisances sonores.

Riverains excédés 

"Mon téléphone n'a pas arrêté de sonner, toute la nuit, raconte le maire de Cagny, avec le vent qui a porté la musique, les habitants de Cagny, des quartiers sud d'Amiens et même de Longueau n'ont pas fermé l'œil de la nuit : ça fait 5 000 à 6 000 personnes !"

Les traits tirés et les yeux lourds, Coralie* (son prénom a été modifié) n'a pas réussi à trouver le sommeil : "au départ je pensais que mes voisins faisaient une fête qui n'en finissait pas". La jeune femme appelle les forces de l'ordre qui lui expliquent qu'il s'agit d'une rave-party à de 5 kilomètres de son domicile. "J'avais beau mettre un casque avec de la musique, j'entendais la rave-party en continu. Je voulais juste dormir et ça n'en finissait pas !" souffle Coralie. 

"C'est la rave party de trop" 

Pour le maire de la commune, Alain Molliens, "c'est la rave party de trop". Entre deux explications avec les derniers fêtards encore sur place, l'édile nous indique vouloir prendre attache avec la maire d'Amiens, Brigitte Fouré.

"Ce terrain est en partie situé sur la commune d'Amiens, il faut trouver une solution pour que ces fêtes cessent. Pourquoi pas une barrière tout simplement ? Je prendrais aussi attache avec la préfecture". Il indique qu'il va "très sûrement" porter plainte, après consultation des élus. 

Un lieu repéré

Du côté des participants, on s'excuse du volume sonore trop élevé. "Nous ne pensions pas être aussi nombreux, nous nous sommes un peu emportés, explique l'un des organisateurs, nous faisons toujours en sorte de trouver des lieux éloignés des habitations pour ne pas déranger."

C'est en lisant un article dans la presse locale sur les précédentes raves sous l'A29, que le collectif à l'initiative de la rave a choisi d'organiser, à Cagny, son évènement. "Sur nos groupes, on se partage les lieux propices aux partys" confie Damien, à la tête d'un collectif.

"Nous sommes respectueux du lieu, nous ramassons les déchets, assure Aurore, une habituée des rave-partys. Nous ne sommes pas là pour causer du tort mais pour profiter de la musique, tout simplement". La rave-party de Cagny s'est achevée dimanche à 11 heures. Aucun dégât matériel n'a été relevé sur place par la municipalité. 

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