On dit d’une personne qu’elle est complexée lorsqu’elle est focalisée sur certains de ses défauts et que cela entraîne un sentiment d’infériorité. La personne complexée a donc une perception déformée d’elle-même. Mais d'où viennent les complexes ? La psychologue clinicienne Eugénie Adam nous explique comment s'en débarrasser.
Au sens psychanalytique, le complexe désigne un ensemble de représentations et de souvenirs à forte valeur affective. Ces complexes font partie du développement normal d'un individu. Ils apparaissent souvent avec force à l'adolescence : c'est l'âge où chacun a son complexe, qu'il estime très invalidant et qui lui gâche parfois la vie. Et si, le plus souvent, cela passe en quelques années (qui paraissent très longues), les complexes persistent bien plus tard chez certains surtout chez les femmes, davantage touchées que les hommes.
D'où viennent les complexes ?
Problème d’estime de soi, et de confiance en soi, l’apparition des complexes chez une personne remonte souvent à l’éducation et l’environnement social dans lequel l’enfant a évolué. Parents trop protecteurs, ou pas assez, comparaison avec d’autres, les complexes trouvent leur racine dans notre inconscient.
Les complexes, c'est focaliser son attention sur un aspect qui nous fait perdre confiance
Eugénie Adam, psychologue clinicienne
De nos jours, il est très facile d'être complexé sachant que la société, via les médias et les réseaux sociaux, a tendance à standardiser les modèles de pensées et les normes physiques et à accentuer les comparaisons.
Quels sont les différents complexes ?
Il existe principalement 3 types de complexes :
- Les complexes physiques : plus fréquents chez les femmes, car elles sont davantage soumises à une pression sociale quant à leur apparence ;
- Les complexes psychiques : la crainte de manquer de culture, de ne pas être intelligent. Ils sont fréquemment liés à un vécu traumatique de la petite enfance ;
- Les complexes sociaux : cela concerne les origines sociales, le salaire, la profession.
Comment s'en débarrasser ?
Il va falloir apprendre à se regarder sans se juger négativement, "s'accepter avec ses qualités et ses défauts", indique Eugénie Adam.
Il faut prendre conscience et accepter que la perfection n'existe pas, il faut aussi cesser de se comparer. Le plus important est d'oser en parler, c'est la première étape pour arrêter d’alimenter le complexe. Mais, bien souvent, en parler à son entourage ne suffit pas. Tout en respectant la réalité de votre souffrance actuelle, un psychothérapeute pourra vous aider sans jugement.
Il faut apprendre à ne plus voir ses différences comme des points faibles, mais davantage comme des spécificités qui font votre personnalité.
Retrouvez l'intégralité de l'émission Hauts féminin sur les complexes avec Eugénie Adam, psychologue clinicienne ci-dessus et sur france.tv.