Le cholestérol est un lipide présent dans l'organisme au niveau du foie, du cerveau et de la moelle épinière. Il permet, entre autres, de synthétiser les hormones stéroïdiennes (œstrogènes, testostérone, cortisol, ...), ainsi que la vitamine D. La diététicienne Mathilde Desanlis-Pidoux nous explique tout sur le cholestérol dans Hauts féminin
Il faut savoir que le cholestérol constitue d'abord un lipide essentiel à l’organisme : il compose et maintient la structure des membranes des cellules de notre corps et joue un rôle dans la synthèse de certaines hormones. La majeure partie du cholestérol nécessaire à l’organisme est fabriquée par le foie tandis que le reste du cholestérol est apporté par l’alimentation.
L’excès de cholestérol, qui concerne près de 20 % de la population en France, est néfaste pour la santé et peut conduire sur le long terme à un infarctus du myocarde, un accident vasculaire-cérébral ou une artérite des membres inférieurs.
On mesure son taux de cholestérol en effectuant un bilan lipidique dans un laboratoire d'analyses. Ce dernier doit être effectué après 12 heures de jeûne, ce qui explique pourquoi on vous demandera de vous présenter le matin au laboratoire sans avoir pris de petit-déjeuner.
"Bon ou mauvais" cholestérol ?
Il existe deux protéines responsables de la libération du cholestérol dans l’organisme, via le sang.
Le cholestérol LDL (lipoprotéine de basse densité) et le HDL (lipoprotéine de haute densité) qui apparaissent dans les bilans sanguins.
Ces deux types de cholestérol sont communément et respectivement nommés "mauvais" ou "bon" cholestérol.
Les LDL prennent le cholestérol au foie et l'emmènent dans l'organisme. Ce cholestérol a tendance à se déposer dans les artères et à les obturer. C'est le "mauvais" cholestérol.
Les HDL récupèrent le cholestérol déposé dans les vaisseaux et le ramènent au foie. C'est le "bon" cholestérol.
Ainsi, on encouragera l'augmentation du taux de HDL au détriment du LDL pour que le rapport HDL - LDL soit plus favorable à la santé cardiovasculaire.
Les mesures diététiques pour limiter le cholestérol
Plusieurs facteurs pèsent sur le risque de mauvais cholestérol. Outre les facteurs génétiques, l'alimentation peut, à elle seule, favoriser le LDL circulant dans le sang. Il s’agit principalement d’une consommation excessive de graisses saturées qui incluent essentiellement les graisses animales présentes dans les viandes grasses, la charcuterie, les graisses laitières (beurre, crème, fromage), les œufs et certains crustacés.
Dans le lait de chèvre et de brebis il y a aussi du cholestérol
Mathilde Desanlis-Pidoux, diététicienne
Il est possible de jouer favorablement sur le taux de cholestérol en réduisant la consommation de ces aliments et en favorisant ceux riches en fibres comme les fruits et légumes, les céréales complètes (riz, quinoa, pain complet, au levain...) et légumineuses (lentilles, pois chiches...) ainsi que les antioxydants protecteurs tels que les vitamines C et E et le bêta-carotène, les caroténoïdes, les polyphénols, éléments qui sont fournis essentiellement par les fruits et légumes frais. Ils peuvent alors être associés aux aliments riches en Oméga 3 et Oméga 9 comme les huiles de colza ou de lin et les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon, thon, harengs, anchois).
Petite astuce pour le goûter, on prend un fruit frais et une poignée d'amandes
Mathilde Desanlis-Pidoux, diététicienne
Dans tous les cas, les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées, qu'un médicament soit prescrit ou non. Un bon équilibre alimentaire avec une consommation de fruits et légumes adaptée peut avoir un impact s'il est aussi accompagné d'une activité physique régulière.
Retrouver l'intégralité de l'émission Hauts féminin diffusée le 21 mars avec Mathilde Desanlis-Pidoux, diététicienne sur le cholestérol ci-dessus et les autres épisodes de l'émission sur france.tv.