À l’occasion de la 25e semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap, une cinquantaine d’évènements sont organisés dans les Hauts-de-France, dont les "handi-hauts-lympics" à Amiens.
Ils sont 200 participants. Parmi eux, des salariés en situation de handicap physique ou mental, valides mais aussi des employeurs. Tous concurrent à ces olympiades pour tenter de faire tomber les préjugés sur le handicap.
"On fait des binômes mixtes, une personne debout et l’autre en fauteuil", détaille l’animateur de l’activité badminton. Jonathan Clep, attentif aux consignes, est travailleur handicapé dans un ESAT près d’Amiens. Il alterne entre des missions d’agent d’entretien des espaces verts, ou dans un centre équestre. "Ca fait du bien de se dégourdir après une semaine de boulot, on est au taquet !", s’enthousiasme le jeune homme.
Il fait équipe avec David Herlem, directeur général d’une agence d’intérim, qui participe à l’évènement. C’est lui qui a pris le fauteuil le temps d’un match. "Jonathan est épatant, c’est lui qui nous fait gagner les matchs", souligne le directeur, admirateur de son collègue.
Il ajoute : "ce sont de très belles rencontres, puisque c’est des équipes mixtes, ça nous fait découvrir des personnes en situation de handicap, et des activités que nous n’avons pas l’habitude de faire".
Parmi les activités proposées : le Chambara, sport de combat japonais, le handivolley ou encore la boccia, handisport inspiré de la pétanque.
"C’est important pour nous d’être présent car le handicap est une valeur forte dans notre entreprise. Le sport permet de fédérer tout le monde, au-delà des préjugés. Il n’y a que l’envie et la performance qui sont là, ce n’est pas la condition physique qui est intéressante", remarque Elisabeth Vrignaud, référente handicap d’une entreprise de conseil qui emploie 750 personnes, dont 10% de salariés en situation de handicap.
Son entreprise est aussi venue pour repérer de nouvelles recrues, en demande d’emploi. C’est le cas de Peggy Loyer, ancienne auxiliaire de puériculture, devenue inapte à son poste après une blessure au dos. "Je suis là pour voir comment on peut faire du sport avec un handicap. Et en même temps, je cherche un reclassement, j’essaye de rencontrer des gens pour trouver un autre métier car je ne peux plus faire ce que je faisais avant" , explique la participante.
Une première à Amiens
Cette année se tient la neuvième édition des "handi-hauts-lympics" dans le cadre de la semaine européenne des personnes handicapées (SEEPH). Si c’est Lille qui accueille habituellement les épreuves, cette année c’est au tour de la capitale picarde, pour la première fois.
D’autres évènements sont organisés dans la région jusqu’à la fin de la semaine : job dating, épreuves sportives, ateliers, ou encore conférence pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
Depuis 1987, les entreprises françaises de plus de 20 salariés ont l’obligation légale d’employer au moins 6% de personnes en situation de handicap. Mais en 2020, leur taux de chômage est de 14%, largement supérieur à celui de l’ensemble de la population qui est de 8%.