ENTRETIEN. Le nageur Mewen Tomac se confie sur son départ aux États-Unis : "Léon Marchand m’a dit que c’était un bon choix"

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En stage à Ténérife (Espagne) avec l'équipe de France de natation, Mewen Tomac revient pour France 3 Picardie sur sa belle année 2023, conclue par deux titres européens en petit bassin, et nous explique les raisons de son départ pour l'université de Berkeley aux États-Unis.

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France 3 : Quel bilan tirez-vous de votre année 2023, marquée par de très réussis championnats d'Europe en petit bassin en Roumanie ?

Mewen Tomac : 2022 s'était déjà plutôt bien passée. J'avais fait 5ᵉ aux championnats du monde sur le 200 m dos, donc j'étais content. J'ai cherché à améliorer des points sur le sommeil et la préparation mentale. En 2023, j'ai pas mal progressé sur tout ça et ça m'a permis de progresser dans l'eau, d'aller de plus en plus vite. L'objectif de base, c'était d'aller faire une médaille. C'étaient mes premiers championnats d'Europe en petit bassin. Je n'arrivais pas trop à fixer le niveau européen. J'avais déjà fait deux fois les championnats du monde en petit bassin et à chaque fois, j'avais atteint la finale, donc je me disais que c'était jouable. C'était plus une étape vers les JO en essayant de finir avec une médaille. Finalement, ça s'est fini par quatre médailles, donc ça s’est très bien fini.

Vos deux premières Marseillaises lors de compétitions internationales…

À la première, il y avait beaucoup d'émotion, donc je ne savais pas trop comment gérer ça. À la deuxième, sur le 100 m, je me suis un peu plus lâché. C'était plus sympa. Ces championnats d'Europe étaient une étape que je voulais valider avec mon coach, donc c'est plus une case qu'on coche dans la saison. Ça m'a permis de voir comment je réagis, comment je gère mes émotions. Du coup, j'ai des axes d'amélioration.

Lesquels ?

Je vais plus essayer de trouver des moments calmes. Dans la semaine, je n'ai fait qu'enchaîner les courses. Je n'avais pas trop de moments, où je pouvais me poser et être tranquille.

Vos deux titres vous donnent-ils un nouveau statut au sein de l'équipe de France ?

Non, non. Je ne le ressens pas trop comme ça. Ça montre un peu plus que je suis là. En équipe de France, personne n'a vraiment de statut, à part les très anciens comme Florent Manaudou, parce que cela fait 15 ans qu'il est là, donc c'est normal (rires).

Cela vous donne-t-il une pression supplémentaire avant les JO ?

Non, parce que ce n'est pas du tout la même chose entre le petit et le grand bassin. Ce n'est pas parce que j'ai réussi les championnats d'Europe que je vais nager très vite aux JO.

Le Courrier picard vous a élu sportif picard de l’année…

Jérémy Stravius l'a beaucoup gagné avant moi et c'est un peu mon papa nageur, donc je suis content d'être le nageur après lui à le remporter.

Le 8 janvier, vous avez annoncé votre départ prochain d’Amiens pour rejoindre l’université californienne de Berkeley. Pourquoi traverser l'Atlantique ?

Cela fait un peu plus d'un an que je parle avec des universités aux États-Unis. Je voulais aussi finir mes études de commerce là-bas et être bilingue. En France, c'est compliqué de faire les deux. Avec mon niveau de natation, j’aurai une bourse. Léon Marchand [membre de l'équipe de France et étudiant à l'université d’Arizona, NDLR] m'a dit que c'était un bon choix. Je partirai mi-août, fin août. C'est le bon moment pour y aller, comme ça, je finis mon cycle avec mon coach. J'avais envie de découvrir la culture américaine. L'université de Berkeley est réputée pour avoir beaucoup de nageurs très forts en dos : il y a Ryan Murphy, champion olympique, Destin Lasco, qui nage aussi vite que moi, Hunter Armstrong, champion du monde. Il y a beaucoup d’athlètes très bons. J'y vais pour me confronter à eux, j'ai hâte.

Quel sentiment à l’idée de quitter la Picardie ?

Cela fait huit ans que je vis à Amiens. Je suis content de quitter la ville pour découvrir autre chose. Je suis satisfait du travail accompli et du chemin parcouru avec mon coach ici. On a beaucoup évolué.

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