À Amiens, une marche blanche est prévue ce samedi 8 février en mémoire de Mathéo. Ce jeune de 19 ans a été tué de plusieurs coups de couteau le 26 janvier dans le quartier d'Étouvie.
L'émotion n'est pas retombée à Étouvie. Plus de deux semaines après le meurtre de Mathéo Pégard, 19 ans, c'est tout un quartier qui se prépare à lui rendre hommage samedi lors d'une marche blanche. De nombreux participants porteront un tee-shirt à son effigie. La marche blanche, doit débuter à 11h00 au kiosque de la Hotoie. Le cortège va ensuite passer par la rue de la République avant de rejoindre le Palais de justice d'Amiens. Pour maître Djamila Berriah, l'une des avocates de la famille, "cette longue pause devant le tribunal est une manière pour les parents de Mathéo de réaffirmer avec force, leur soif de justice". Djamila Berriah précise que la Préfecture, la Police Nationale, ainsi que la mairie, ont été informé par courrier de la tenue de cette marche blanche. Objectif, que des dispositions soient prises en terme de sécurisation, au vue de la forte affluence attendue ce samedi.
La solidarité s'organise aussi sur les réseaux sociaux. Une cagnotte en ligne a été lancée sur Leetchi et a atteint 3387.60 euros.
Mathéo, est décédé, après avoir reçu plusieurs coups de couteau dimanche 26 janvier dans le quartier Etouvie, à Amiens. Une mort tragique, sans doute à cause de son véhicule immatriculé à Paris.
Selon les premiers éléments de l'enquête, des jeunes formant une "véritable horde sauvage ", note les avocats de la famille, se sont lancés dans une chasse sanglante aux "Parisiens".Mathéo se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pour le procureur de la République Alexandre de Bosschère, Mathéo se trouvait "au mauvais endroit, au mauvais moment".
Mardi 28 et mercredi 29 janvier, quatre personnes âgées de 18 à 24 ans sont interpellées, placées en garde à vue et déférées devant un juge d'instruction. Elles sont poursuivies, entre autres, pour homicide volontaire, violence aggravée et violation de domicile.
Ces jeunes risquent jusqu'à 30 ans d'emprisonnement. L'enquête se poursuit et plusieurs agresseurs présumés sont toujours recherchés, notamment celui qui aurait porté les coups mortels à Mathéo.