Le poing levé, près de 200 personnes se sont réunies pour soutenir la famille de Sofiane et Rayan, victimes collatérales d'une fusillade dans le quartier nord d'Amiens le 13 avril dernier.
Parti peu avant 15 heures ce mercredi 19 avril, le cortège a entamé une marche blanche de la mairie d'Amiens Nord vers le domicile de Sofiane, tué par balle lors d'une fusillade le 13 avril dernier.
Ce jour-là, plusieurs personnes ont fait irruption dans un pavillon de la rue Maurice Ravel avant de faire feu sur l'adolescent de 16 ans et son frère jumeau. Blessé à la jambe et à l'abdomen, Sofiane décèdera à l'hôpital, son frère Rayan est toujours hospitalisé.
"C'est un quartier qui souffre"
Devant le domicile, près de 200 personnes ont levé le poing pour soutenir la famille. Parmi le voisinage, l'émotion est grande. "C'était des enfants agréables. Ils nous aidaient à porter les courses quand on rentrait à la maison".
"C'est un quartier qui souffre, dénonce maître Houria Zanovello, l'avocate de la famille. Ce n'est pas le premier enfant qui a été assassiné, ce ne sera pas le dernier".
Rayan et Sofiane, ce sont des enfants qui aimaient la vie, qui aimaient jouer. Ce sont des enfants de 16 ans. Ils n'ont rien demandé. Ce sont des enfants de quartier malheureusement.
Maître Houria Zanovello, avocate de la famille.
Placée sous scellés, la maison est inoccupable. La famille de Sofiane et Rayan est relogée chez des proches. Une situation intenable pour l'avocate : "Il faut que ça bouge, alerte maître Houria Zanovello. Il faut qu'à un moment donné, l'État prenne ses responsabilités. Il faut que les acteurs sociaux interviennent. Qu'ils puissent agir ne serait-ce déjà que pour s'occuper de cette famille. La mairie ne fait rien et ça, c'est inadmissible. La justice est en train de faire son travail, mais à côté, la mairie doit également intervenir."
La famille a été eeçue par la mairie de quartier en milieu d'après-midi. Des solutions d'hébergement temporaires et un accompagnement psychologique ont été évoqués.
Une enquête est en cours pour retrouver les meurtriers. Le parquet se refuse toujours à tout commentaire sur l'avancée de l'affaire.
Avec Gabin Cransac / FTV