Un rapport remis au ministre de l’Éducation en mai dernier préconise la fusion des rectorats académiques pour correspondre aux nouvelles régions. Brigitte Fouré, maire d’Amiens a été reçue ce jeudi par Jean-Michel Blanquer.
Le rapport avait mis le feu aux poudres. Remis en mai dernier au ministre de l’Éducation nationale, il préconise le passage de treize régions académiques à treize rectorats pour correspondre aux contours des nouvelles régions françaises. Conséquence : les rectorats de Lille et d’Amiens pourraient fusionner en une seule entité.
Dès la parution du rapport, les élus de la région Hauts-de-France se sont opposés à cette préconisation. Depuis mai dernier, Brigitte Fouré, maire d’Amiens, et Alain Gest, président d’Amiens Métropole, demandent à être reçus par l’Élysée. Ils militent pour qu’Amiens, qui a déjà perdu son statut de capitale régionale avec la fusion des régions, ne soit pas lésée par cette réforme.
Après cinq mois d’attente, les deux élus accompagnés de leurs chefs de cabinet ont été reçu par le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer. Un entretien qui a duré environ une heure et qui a satisfait Mme Fouré dans l'ensemble. "Nous avons été écoutés avec une grande attention. Nous sommes d'accord sur le fait que les villes qui ont perdu leur statut de capitales régionales ne doivent pas sortir perdantes de cette réforme."
D'après l'édile, M. Blanquer s'est montré rassurant, affirmant que quoi qu'il advienne, des services resteraient à Amiens. Il n'y aurait pas non plus de mobilité forcée pour les membres de l'éducation nationale, quelle que soit la décision prise.
Brigitte Fouré se félicite de cet entretien avec un ministre qui "connaît bien notre territoire". M. Blanquer a par ailleurs proposé de délocaliser les services de la Jeunesse, qui dépendent désormais de son ministère, à Amiens en 2020. Une délocalisation temporaire et symbolique pour la future capitale européenne de la jeunesse.
Concernant la fusion des Rectorats, la décision définitive sera prise d'ici janvier 2019.