L'orchestre de Picardie sous la direction d'Arie Van Beek est en résidence au Musée de Picardie du 7 au 13 janvier. Une pause musicale permettra au public d'entendre l'œuvre de Beethoven à l'heure du repas.
Emmener l'orchestre de Picardie dans un endroit où on ne l'attendait pas forcément, c'est l'idée à l'origine de cette résidence.
Pour Pierre Brouchoud, directeur général de l’orchestre de Picardie, "c’est un souhait de faire se rencontrer les disciplines, pour rendre plus accessible la musique et la peinture au public".
Alors depuis sept jours, la formation, sous la direction d’Arie Van Beek a pris possession de la grande salle du Musée de Picardie. Les violons, contrebasses, et flutes font écho aux œuvres d’Albert Maignant ou Puvis de Chavagne.
Après Gabriel Fauré et Maurice Maeterlinck et les œuvres Pavane, Pelléas et Mélisande et Masques et Bergamasques, répétées en public et jouées samedi 8 janvier, c'est au tour de Ludwig Van Beethoven de s'inviter au musée.
Si les premières œuvres ont été choisies en relation avec le style symboliste représentatif du XIXe siècle de certaines peintures du musée, la symphonie de Beethoven est en relation avec la thématique de la saison de l’orchestre de Picardie. L’intégrale du compositeur sera jouée cette année.
Une œuvre mésestimée
C’est la deuxième symphonie en ré qui sera offerte dans un format décontracté et accessible. Le chef d’orchestre, Arrie Van Beek prendra quelques minutes pour expliquer cette pièce. Mésestimée, elle a longtemps été considérée comme une œuvre de moins grande maturité que les plus connus Ve, VIIe et IXe.
Les dernières répétitions publiques de cette symphonie ont pris fin hier. Ces répétitions sur site, dans le grand salon du musée, ont été nécessaires pour prendre en compte les contraintes du lieu. Les musiciens ont dû s’habituer à l’écho et le chef d’orchestre s’adapter à l’acoustique particulière de l’endroit. Et puis jouer avec un public mobile, plus proche de l’orchestre que dans des salles de concert n'est pas habituel.
Pour les musiciens il y a une autre contrainte liée aux œuvres qui les entourent, dévoile Pierre Brouchoud en plaisantant : "il ne faut pas qu’ils lèvent les yeux en même temps qu’ils jouent", ça les détournerait de leurs partitions.
Une première en publique
Ce n’est pas la première fois que l’orchestre de Picardie occupe le musée. C'était notamment le cas en avril 2021, pendant le troisième confinement, quand il a enregistré le concert la Contrebasse virtuose sous la direction de Pierre Bleuse. Mais à l’époque, il n’y avait pas de public.
La pause musicale offerte par l’orchestre aura lieu le 12 janvier de 12h30 à 13h30. L’entrée au musée et le concert sont gratuits pour l’occasion.
D’autres pauses musicales auront lieu dans d’autres lieux. L’une d’elle sera jouée au cinéma Gaumont d’Amiens le 23 mars.
En attendant le musée de Picardie permet à l’orchestre de Picardie de prolonger ses répétitions jusqu’à vendredi. Depuis l’épidémie de Covid la taille des locaux de l’orchestre n'est plus adaptée au nombre de musiciens et ne permet pas les distanciations. L’orchestre doit en permanence chercher des lieux de répétitions.