Pas toujours facile pour un jeune de s'y retrouver dans le casse-tête de l'orientation. Pour répondre à leurs questions, leur faire découvrir des opportunités, échanger avec des professionnels, la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-France a réuni ce mardi 14 novembre entreprises, universités ou encore lycées professionnels, avec un focus particulier sur les métiers de l'industrie.
Une après-midi et une soirée pour trouver son futur métier. À Mégacité à Amiens, se sont réunis mardi 14 novembre entreprises, universités, lycées professionnels pour échanger avec les jeunes et leurs parents autour de leurs futurs choix de carrière.
Au programme : rencontres avec des professionnels, démonstrations de métiers, tests d’orientation, séances de job dating.
L’industrie à l’honneur
L'édition 2023 a mis en avant le secteur industriel. Parmi les participants : Airbus Atlantic. Avec ses 1 500 salariés sur le site de Méaulte, c’est le plus gros employeur de la filiale aéronautique dans le département de la Somme.
Sur leur stand, les lycéens et collégiens ont eu la possibilité de participer à des ateliers de fabrication de petits avions en acier. Une immersion concrète dans le travail de production aéronautique, notamment dans le cadre du bac professionnel ajusteur monteur que propose le lycée Airbus Atlantic Henry Potez à Méaulte. Le lycée accueille 60 élèves, principalement de la région.
"Depuis la pandémie de Covid-19, notre activité témoigne d’une croissance en constante augmentation. Les opérations comme la nuit de l’orientation, ainsi que toutes celles que nous menons sont essentielles pour maintenir l’attractivité de notre filière" détaille Solène Lostuzzo, directrice des ressources humaines d’Airbus Atlantic.
Une stratégie qui fonctionne. Anis, un élève de 4ᵉ, initialement intéressé par la cuisine, s’est montré particulièrement participatif à l’activité proposée "C'était sympa de fabriquer notre avion, j'ai découvert un métier que je ne connaissais pas."
Une quête de sens
Parmi les autres participants, les stands des sapeurs-pompiers, de la police nationale, de la gendarmerie et de l'Armée de terre ont également attiré l'attention. L'adjudant-chef Frédéric Vilbert a partagé son parcours, et mis en valeur la méritocratie de l’armée auprès de Clément, 16 ans "je suis arrivé sans diplôme et maintenant, j'ai deux bacs +3, je traduis l’arabe et j’ai fait quatre fois le tour du monde".
Le jeune homme, élève de première, se dirige a priori vers des études de psychologie, mais sans grand entrain. "C’est un peu mon dernier choix, je ne sais pas trop quoi faire. Depuis petit, j'aimerais faire l’armée, mais ma mère n’est pas d’accord, elle a peur pour moi". Le jeune homme dit être en quête de sens. Alors le stage de découverte au sein de l’armée que lui propose Frédéric lui semble une bonne manière de découvrir la réalité du terrain. "Dans l’armée, on a plus de 400 métiers, jusqu’au cuisinier, pâtissier ou l’officier psychologue" argumente l’adjudant-chef. Peut-être un argument qui poussera Clément à s'enrôler. Les Hauts-de-France proposent 150 emplois par an.
La réalité virtuelle au service de l’orientation
À l'extérieur, les jeunes ont pu retrouver le bus de la Fabrique 4.0, une initiative de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), qui a mis à disposition une miniusine, ainsi que des jeux en réalité virtuelle, pour sensibiliser les visiteurs aux métiers liés à l’industrie.
L'objectif était de changer la perception souvent dépassée de l'industrie, en mettant en avant la robotisation et les métiers supports.
D’autres dates sont prévues dans les Hauts-de-France pour la nuit de l'orientation. Le 16 novembre à Beauvais et Hénin Beaumont, le 23 à Boulogne-sur-Mer et le 30 à Valenciennes.