Le CHU d'Amiens cherche 50 séniors pour expérimenter des objets connectés favorisant l’autonomie et le maintien à domicile

Une cinquantaine de séniors âgés de 65 à 80 ans sont recherchés par le CHU d'Amiens-Picardie. Le but : intégrer les appareils connectés dans leur vie quotidienne pour favoriser leur autonomie et leur maintien à domicile. Le délai de recrutement a été rallongé.

Le CHU d'Amiens Picardie est à la recherche de 50 séniors volontaires, âgés de 65 à 80 ans, pour expérimenter l'utilisation d'appareils connectés pour mesurer leur état de santé. Ceux-ci favoriseront également leur autonomie et leur maintien à domicile.

Cette expérimentation s'inscrit dans "l'étude européenne Smart Bear portée en France par le service de gériatrie du CHU de Lille", explique le professeur Frédéric Bloch, chef du service de gériatrie de celui d'Amiens.

"Comme on a des liens forts entre services de gériatrie dans la région, ils nous ont contactés pour savoir si on pouvait être le centre investigateur pour la Picardie", poursuit-il. La réponse a été tout de suite positive : "il est important de suivre les innovations de recherche, c'est un vrai sujet qui est d'actualité et ça nous intéressait de participer à une étude qui permet d'apporter des réponses dans ce domaine".

Des personnes qui ne requièrent pas une prise en charge

Aujourd'hui, "on sait que les objets connectés qui permettent de surveiller les données de santé prennent de plus en plus de place dans la vie quotidienne". Ainsi, l'idée de cette étude est de voir comment les séniors peuvent s'approprier ces dispositifs et les utiliser au quotidien chez eux. "C'est une étude pour apprécier la manière dont des sujets âgés vont les utiliser". Ces personnes doivent par ailleurs être autonomes, "plutôt en bonne santé, puisqu'il faut qu'elles aient des troubles de santé qui nécessitent de la surveillance, mais pas une prise en charge experte".

Les profils de séniors recherchés sont précis. Ils doivent vivre à domicile ou en résidence seniors, et avoir un historique médical comprenant au moins deux des caractéristiques suivantes : la fragilité, des maladies cardiovasculaires (comme l'hypertension et l'insuffisance cardiaque, par exemple), des troubles de l'équilibre, de l'humeur (dépression, anxiété, etc.) ou cognitifs (perte de mémoire, désorientation, etc.).

Une fois que l'état de santé sera apprécié, "on leur remettra les appareils connectés en fonction de la pathologie identifiée qui nécessite une surveillance avec au moins deux objets connectés, un smartphone et une montre connectée", précise le professeur Frédéric Bloch. Un suivi et une réévaluation de l'état du patient test seront faits six mois après "l'entrée au protocole", puis un an plus tard.

Le CHU Amiens-Picardie assure dans un communiqué que les données seront collectées et analysées "dans le respect de la confidentialité et de la sécurité des informations personnelles". Ces informations permettront d'apprécier "la pertinence de ces dispositifs dans le maintien en bonne santé des participants".

Le délai d'inscription a été rallongé

La période de recrutement à cette étude a été rallongée, "on peut aller jusqu'à la fin de l'année", souligne le chef de service gériatrie. En tout, 4 000 personnes en Europe et 800 en France sont recherchées.

Les personnes intéressées peuvent s'adresser au Centre de Recherche Clinique. Contactez Laurence Lepilliez, Infirmière de recherche clinique au CHU Amiens-Picardie : 03 22 08 79 91 ou crc.secretariat@chu-amiens.fr.