Le corps de Chantal, 57 ans, avait été retrouvé en avril 2015 dans une poubelle. Cette tenancière d'un bar était portée disparue depuis juillet 2013. Le meurtrier présumé a déjà fait de la prison pour un autre homicide.
Ce lundi 09 octobre s'ouvre devant la Cour d'Assises le procès du meurtrier présumé de la tenancière d'un bar à Amiens (Somme). L'affaire est particulièrement sordide : le corps de la victime avait été retrouvé dans un sac poubelle le 16 avril 2015 dans la cour d'une maison du quartier Saint Acheul. Cela faisait 18 mois que Chantal, 57 ans, gérante du bar Le Walter, était portée disparue.
Le propriétaire des lieux, un homme d'une cinquantaine d'années, handicapé, avait déjà été jugé deux fois, l'une pour homicide volontaire, l'autre pour viol. Condamné à 25 ans de prison, il avait purgé 17 ans avant de sortir sans obligation de soins.
Au cours de sa garde à vue, il avait reconnu avoir étranglé la victime avant de se rétracter et d'affirmer que celle-ci avait fait une chute. Son état psychiatrique pose aujourd'hui question. "Je ne suis pas sûre qu'il soit en mesure d'apporter des réponses", souligne Marion Mangot, avocate du fils de la victime.
Le meurtrier présumé encourt aujourd'hui la perpétuité. "La question est : que fait-on des personnes qui ont de tels troubles ?", s'interroge Messaouada Yahiaoui, son avocate. Lors de sa précédente sortie de prison, la plupart des rapports psychiatriques le jugeaient réadaptable. Le verdict sera rendu dans trois jours.
