Poulainville : Ÿnsect complète une levée de fonds, d'un total de 316 millions d'euros

L'entreprise française avait annoncé en 2018 la construction d'une unité d'élevage d'insectes à Poulainville, dans la Somme. Avec cette levée de fonds, Ÿnsect compte "finaliser" le projet et développer ses gammes de produits d'alimentation animale et d'engrais. 

Le compteur continue de grimper. En février 2019, Ÿnsect officialisait une levée de fonds de 110 millions d'euros, auxquels sont venus s'ajouter environ 20 millions d'euros de subventions. L'entreprise, spécialisée dans la production de protéines d'insectes pour la nourriture animale et les engrais, est à l'origine d'un projet de site d'élevage à Poulainville, près d'Amiens. Elle a annoncé ce mardi 6 octobre avoir récolté 190 millions d'euros supplémentaires.
 


"Le financement total est porté à 425 millions USD, soit plus que l’ensemble des fonds levés par le secteur des insectes dans le monde", détaille l'entreprise dans un communiqué, qui revendique un statut de leader sur le marché. A l'origine de ce nouvel abondement, les fonds d'investissements Astanor Ventures et Upfront Ventures, Footprint Coalition (auquel est adossé l'acteur Robert Downey Jr.), le hongkongais Happiness Capital, Supernova Invest ou le groupe luxembourgeois Armat. Plusieurs banques françaises, réunies en consortium, viennent compléter les apports. 
 

Ce capital va permettre à Ÿnsect de finaliser la construction de la plus grande ferme d’insectes au monde actuellement en cours dans le nord de la France, un projet carbone négatif, et d’étoffer ses gammes de produits tout en se développant en Amérique du Nord

Ÿnsect

Ÿnsect propose des produits, à base notamment de scarabées Molitor, vendus comme des "alternatives aux fertilisants chimiques ainsi qu'aux protéines animales utilisées en pisciculture, en alimentation des animaux d'élevage et animaux de compagnie". L'entreprise possède déjà un site de production à Dole (Jura) et un siège à Evry-Courcouronnes (Essonne). A terme, la ferme samarienne devrait générer 100.000 tonnes d'ingrédients par an et la création de 500 emplois, directs ou indirects.
 
Sa mise en production est "prévue pour début 2022", mais le groupe espère d'ores et déjà en "doubler la capacité" d'ici 2023. Pour asseoir ces perspectives, il fait état d'un carnet de commandes bien rempli. La valeur globale des contrats revendiqués à ce jour s'établit à 105 millions de dollars, soit 89 millions d'euros. Parmi les clients cités : les vins Torres, le producteur norvégien d'alimentation aquacole Skretting, ou des représentants du secteur des fertilisants (Angibaud, Campo Group). 
 
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