Près de deux kilos d'héroïne saisis dans le cadre d'une opération "place nette" à Amiens

Ce mardi 19 mars, cinq personnes ont été interpellées, à Amiens, dans le cadre d'une investigation sur un trafic de stupéfiants, "essentiellement d'héroïne et de cocaïne". Le réseau a été démantelé dans le cadre d'une nouvelle opération "place nette", réalisée dans le quartier d'Etouvie. Trois des cinq individus ont été mis en cause et ont été jugés en comparution immédiate.

Un trafic d'héroïne et de cocaïne a été démantelé à Amiens. Ce mardi 19 mars, cinq personnes ont été interpellées dans le quartier d'Etouvie, dans le cadre d'une investigation sur un trafic de stupéfiants, "essentiellement d'héroïne et de cocaïne", rapporte Jean-Philippe Vicentini, le procureur de la République d'Amiens.

L'intervention a eu lieu dans le cadre d'une nouvelle opération "place nette", réalisé cette semaine par la Direction Interdépartementale de la Police nationale (DIPN), entre le 19 et le 21 mars, dans le quartier d'Amiens.

Un trafic qui alimentait une centaine d'usagers

L'opération effectuée cette semaine fait suite à une enquête des services de polices sur un appartement, dans lequel un individu détenait des produits stupéfiants. "Un individu venait se ravitailler tous les jours, raconte le procureur. Il faisait les livraisons sur commande téléphonique, essentiellement sur Amiens, mais aussi sur les communes rurales du nord de l’Amiénois, pour des montants évalués à 3 000 euros/jour". Un trafic qui alimentait une centaine d'usagers. "Aucun ne restera sans réponse judiciaire".

Selon le procureur, ce trafic était en place "depuis à peu près six mois". Lors de la perquisition, "à peu près 2 kilos d’héroïne ont été saisis, plus d’un kilo chez celui qui détenait les produits, 4 000 euros et trois véhicules."

Après s'être fait suspendre son permis suite à des délits routiers, le livreur a alors dû faire appel à un chauffeur pour les livrer les commandes. Parmi les trois mises en cause se trouve donc : l'individu qui occupait l'appartement dans lequel été stockés les produits stupéfiants, le livreur, ainsi que le chauffeur.

Des "interdictions de territoires" requise pour tenter d'endiguer les trafics

Leurs profils correspondent à une évolution constatée, de plus en plus, des personnes sans ou presque d'antécédents judiciaires liés aux trafics de stupéfiants. L'un n'a pas de casier judiciaire. Et les deux autres ont "des petits casiers judiciaires, essentiellement routiers". Jean-Philippe Vicentini exprime : "Peu importe les profils judiciaires des gens, nous les déférons systématiquement. La tolérance sera de zéro pour ces gens qui s’autorisent à vendre des produits stupéfiants dans le département de la Somme."

C'est pourquoi depuis peu, le procureur tend à requérir à plus d'interdictions de territoires pour les vendeurs. "Ça peut être des interdictions de quartiers", de manière ciblée, "ça peut être des interdictions de département. On adaptera nos réquisitions à la problématique du trafic qui sera jugée", expose-t-il. La première a été requise la semaine dernière pour un individu qui vendait des produits stupéfiant sur la voie publique, sur trois quartiers d'Amiens. 

Les trois mis en cause doivent être jugés en comparution immédiate, ce vendredi 22 mars. Des investigations sont encore en cours, notamment pour élucider le fournisseur.

Ce démantèlement a eu lieu dans le cadre de la cinquième "opération place nette" menée dans le département de la Somme, depuis sa mise en place à l'échelle nationale (lors du dernier trimestre 2023). La dernière dans le département, en début février, avait permis dévoiler une fraude de champagne.

Des opérations amenées à se multiplier 

Durant ces trois jours, de nombreux contrôles routiers ont été effectués (747). L'opération a mobilisé une centaine d'agents de police par jour. Dont la douane, le jeudi 21 mars, pour des contrôles de commerces, sans qu'aucune infraction ne soit relevée.

Ces opérations "vont se multiplier très régulièrement sur l'ensemble du département. Elles ont montré leur efficacité", affirme le procureur de la République d'Amiens. 

Enfin, il souligne qu'il y a une année, "on parlait essentiellement de trafics de cannabis. Régulièrement, maintenant, nous sommes sur des trafics d’héroïne et cocaïne". Avant de noter avec inquiétude l'apparition de "crack", sur la ville de la Somme. 

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