Après la flamme olympique, c'est au tour de la flamme paralympique de rejoindre Paris avant la cérémonie d'ouverture prévue mercredi. Ce lundi 26 août, après Arras, elle a poursuivi son parcours en Picardie. Retour sur cette journée de fête.
Dany Bourguignon propose des démonstrations de judo. Il se relève tout juste d'un combat avec un jeune homme atteint de handicap. "Il a de la force, pas vrai ? Et bah, comme nous quoi !", s'exclame-t-il, le sourire aux lèvres. "Le judo est accessible à tous, quels que soient la taille, le poids ou le handicap. Après, on adapte. On peut faire uniquement du sol ou uniquement debout. Et puis, on adapte aussi sa façon d'expliquer les choses bien sûr."
Des démonstrations collectives ont aussi été présentées. Une chorégraphie a, par exemple, été organisée par la compagnie A Corpo. Cette compagnie roubaisienne organise chaque année un spectacle avec des personnes en situations de handicap. Cette année, pour les Jeux, le spectacle a lieu au moment du passage de la flamme. "La danse permet d'aller chercher en eux et en nous, tout ce qui n'est pas exprimable autrement", raconte Christina qui guide les danseurs.
L'ensemble des activités étaient proposées dans une ambiance très conviviale. Une banda a accompagné les visiteurs tout le long du parcours de la flamme jusque dans le parc de la Hotoie, donnant le sourire aux passants.
"Le public a répondu présent" à Chambly
Ensuite, la flamme a rejoint l'Oise. C'est à Chambly qu'on l'a vue briller La ville n'a été choisie au hasard puisqu'elle est très impliquée dans le handisport.
La commune qui n'était pas sur le trajet de la flamme olympique était noire de monde aujourd'hui pour accueillir la flamme paralympique. "On a eu beaucoup d'ambition pour ces Jeux paralympiques et le public a répondu présent", affirme Grégory Murac, le directeur délégué du relais de la flamme.
À Chambly, comme ailleurs, on pouvait retrouver des démonstrations et initiations de différents sports : arts martiaux, tennis de table, badminton et même BMX freestyle. Un concert a aussi été organisé de 20h à 22h pour clôturer cette journée en beauté.
La flamme à Laon, mais pas la même
Cette flamme qui a brillé à Laon a une particularité. Ce n'est pas la même que celle qui a parcouru les villes d'Amiens et de Chambly. Celle-ci vient de Valenciennes alors que celle d'Amiens et de Chambly venait de Calais.
Contrairement à la flamme olympique qui a mis presque trois mois à faire le tour de la France, la flamme paralympique mettra moins d'une semaine. Et pour cause : ce sont en fait plusieurs flammes qui sont réparties sur le territoire.
Dans l'Aisne, en tout, 24 porteurs se sont alternés toute l'après-midi jusqu'à l'allumage du chaudron peu avant 19h30.
David Avram était l'un d'entre eux. En situation de handicap, il cherche sans cesse à relever des défis pour changer le regard sur le handicap. "J'aimerais qu'on arrête de dire, les pauvres athlètes handisports, mais qu'on dise simplement les athlètes handisports", confie-t-il au micro de France 3.
Ému, il revient sur le moment unique qu'il a vécu aujourd'hui : "C'était un moment vraiment magique. C'était émouvant de voir les gens sourire sur le trottoir. C'est vraiment ça les valeurs de l'olympisme. Je m'y attendais, mais pas à ce point-là. Pas pour les paralympiques..."