Violences sexuelles à l'université : un nouveau dispositif de prise en charge des victimes mis en place à l'UPJV

De plus en plus d'étudiantes s'adressent aux services de santé de l'UPJV pour signaler des violences sexuelles. Face à ce constat, l'université, les services de l'État et une association de victimes ont signé un partenariat pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles.

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Les chiffres font froid dans le dos. En l'espace de six mois, des dizaines de victimes se sont adressées aux services de santé de l'UPJV pour signaler des violences sexuelles (dont 27 viols et 11 agressions sexuelles). L'université précise que ces faits ne se sont pas forcément produits dans l'enceinte des locaux de l'université ou du Crous, mais que les étudiants se sont tournés naturellement vers les services universitaires pour en parler. Probablement parce qu'ils et elles ont honte, peur, ou simplement ne savent pas vers qui se tourner.

Libérer la parole

"C'est une problématique majeure qui nous fait prendre conscience qu'il est important de libérer la parole de ces étudiants ou étudiantes victimes de ces violences sexuelles, explique Florence Barbier-Fontaine, présidente de France Victimes 80. Oser révéler les faits est quelque chose de très difficile, il y a une honte de dire ce qui s'est passé et il faut travailler là dessus."

Face à ce constat, un nouveau dispositif de prise en charge a été mis en place. Il s'agit d'un partenariat entre la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), le parquet, l'université et l'association France Victimes, pour "permettre aux étudiants et personnels victimes de bénéficier d'un accompagnement juridique et psychologique" et "réagir de manière coordonnée et efficace à chaque dénonciation de violences sexuelles et sexistes". Des officiers de la police judiciaire ont d'ailleurs été spécialement formés à ce type de prise en charge.

Un accompagnement sur mesure

En pratique, il s'agit d'une procédure à suivre dès qu'une situation de violences est signalée à l'UPJV : l'université contactera la police et le parquet, et guidera la victime vers l'association. Si la victime le souhaite, France Victimes 80 la contactera pour l'écouter, l'accompagner dans les démarches juridiques, et lui proposer trois séances gratuites avec un psychologue. Le semaines suivantes, tous ces acteurs assurent ensemble le suivi de l'affaire.

"Il y a une fluidité dans la discussion pour que très rapidement les enquêtes soient faites et qu'on puisse à la fois protéger la victime et éventuellement avoir une vigilance sur l'auteur qui peut aussi être un étudiant", précise Florence Barbier-Fontaine. 

Dans un communiqué, l'université précise que "les infractions sexuelles visées seront celles survenues dans l'enceinte des établissements et logements universitaires, ainsi qu'à l'occasion d'événements liés à la vie étudiante".

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