À la pêche aux moules, moules, moules sur la baie de Somme ! Les mytiliculteurs du coin s'activent pour ramasser les tonnes de moules de bouchot qui finiront dans vos assiettes cet été. Et l'année 2023 est marquée par une excellente qualité sur tous les points.
La saison 2023 s'annonce bonne pour la moule de bouchot de la côte picarde. En baie de Somme, 14 entreprises exploitent 30 kilomètres de bouchots pour une production annuelle d'environ 2 000 tonnes.
Parmi elles, celle de Benjamin Vignolle, mytiliculteur au nord de la baie, entre Saint-Quentin-en-Tourmont et Quend. Il est ravi de la récolte de cette année.
"La moule est remplie de bonheur"
Après deux années difficiles à cause de la crise de la Covid, les mytiliculteurs de la côte picarde regagnent confiance. Les conditions météorologiques ont permis aux naissains de se développer de façon à avoir une maturité parfaite pour avoir des moules remplies.
"Ça fait du bien. On a eu un taux de mortalité de 70 % en 2021. En 2022, nous sommes passés à 0 %. Mais cette année, la qualité de la moule est excellente", se réjouit le mytiliculteur au Petit Moulier.
Les précédentes saisons ont été remplies de doutes à cause d'une production moins qualitative. "Maintenant, il y a de nouveau de l'espoir. La moule est remplie de bonheur donc nous aussi", raconte, avec le sourire, le mytiliculteur de 28 ans.
Pour l'heure, les mytiliculteurs réinstallent de nouveaux naissains, cordes où les moules vont pouvoir se développer, pour la prochaine saison.
De nouveaux défis
À l'heure du réchauffement climatique, de plus en plus de crabes ont tendances à se rapprocher sur la côte et manger les petits mollusques accrochés sur les naissains des éleveurs.
"Le développement de la récolte est un peu plus délicat, mais on a su s'adapte face à ça", assure Benjamin Vignolle. Pour contrer l'arrivée de ces prédateurs, les mytiliculteurs installent des "tahitiennes". Il s'agit d'une sorte de jupe en plastique empêchant les crabes, et autres prédateurs, de monter et de s'attaquer aux moules.
Malgré l'arrivée de ces nouvelles bêtes qui apprécient la chaleur de la Manche, Benjamin Vignolle ne s'inquiète pas. Pour l'heure, il espère que la saison prochaine sera aussi meilleure que celle de l'année 2023.