Officiellement, la chasse aux oies sauvages est interdite depuis le 31 janvier 2017. Mais le ministère de l'environnement a fait savoir aux chasseurs qu'ils peuvent continuer leur activité jusuq'au 10 février.
Comme en 2015 et en 2016, les agents de l’Office national de la chasse ne verbaliseront donc pas les chasseurs qui tireront les oies, jusqu'au 10 février. Une sorte de « braconnage légal », comme l’a souligné le député Daniel Fasquelle (LR).
Alors que plusieurs pays européens ont déjà fermé la chasse, la France continue à chasser les oies sauvages. Le 25 janvier dernier, lors d'une séance publique à l'Assemblée nationale, le député LR du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a interpellé Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement sur la date de fermeture de la chasse au gibier d'eau.
"Autoriserez-vous de nouveau la chasse au gibier d’eau en février comme vous l’avez fait en 2015 et en 2016, même si cette solution est juridiquement très fragile ?"
Dans sa réponse, la ministre a déclaré qu'elle ne prendrait de nouvel arrêté. Si elle le faisait, selon elle le Conseil d'État l'annulerait pour défaut de base juririque. Et d'ajouter : "je vais renouveler le dispositif de bon sens que j’avais trouvé l’année dernière et l’année d’avant, si bien qu’il n’y aura pas de verbalisation jusqu’au 10 février."
La ligue de protection des oiseaux a vivement réagi, en réaction, elle a saisi le garde des Sceaux. Mais à ce jour aucune réponse n'est parvenue à la LPO.