Ils étaient 400 élus, salariés, planteurs à se rassembler ce mercredi devant la sucrerie Saint-Louis d'Eppeville. Le groupe allemand Südzucker a annoncé en février dernier la fermeture de deux de ses quatres sucreries en France. Les sites de Cagny (Calvados), Eppeville et Marseille sont concernés.
122 emplois directs à Eppeville, 82 à Cagny en Normandie, 55 à Marseille, sans compter les saisonniers et les emplois induits, c'est le bilan des fermetures programmées à la fin de la prochaine campagne par le groupe Südzucker.
Ce mercredi devant la sucrerie, ils étaient près de 400 manifestants. Parmi eux des salariés d'autres groupes et d'autres régions. "Ils ont planté plus de betteraves pour faire plus de sucre, mais finalement les cours se sont effondrés et maintenant, ils commencent à pleurer parce qu'il n'y a plus d'argent", estime Philippe Mathey, ex-délégué syndical de la sucrerie Bourdon située en Auvergne.
Pour les élus, la solution serait de céder les sucreries menacées. Mercredi dernier, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait reçu les dirigeants du groupe sucrier Südzucker leur demandant "d'envisager la cession des sites" que l'industriel doit fermer en France. Sans succès.
La prochaine mobilisation aura lieu le 2 avril à Paris au siègne Saint-Louis sucre.