Dans les Hauts-de-France, à cause d'une météo pluvieuse début juillet, les professionnels du tourisme ont connu un démarrage de saison compliqué. Restaurateurs et hébergements de la côte picarde déplorent une baisse de leur activité.
Si le ciel bleu et les clients sont de retour sur les terrasses du littoral picard, certains restaurateurs gardent un souvenir amer du mois de juillet. "Ça a été un peu catastrophique, surtout les quinze premiers jours", raconte Patrick Devillers, gérant de la brasserie du Rond-Point à Fort-Mahon, qui a vu son chiffre d’affaires baisser. La raison ? "Les intempéries, le temps", souffle-t-il.
On a fait 30 à 40% de moins qu’habituellement, voire certains soirs, une bulle c’est-à-dire zéro couvert. C’est une chose qu’on n’a jamais vue auparavant !
Patrick DevillersGérant d'une brasserie à Fort-Mahon
Une baisse de fréquentation en juillet
"2021, 2022, 2023 ont été de très bonnes années pour le camping en France et régional", raconte Laurent Pruvot, président de la fédération de l'hôtellerie de plein air de la Somme. "Cette année, la première quinzaine de juillet est particulièrement difficile. Je pense que c’est conjoncturel."
Selon ce professionnel, la météo n’est pas la seule explication. "Les élections européennes et législatives" ainsi que "les Jeux olympiques" ont aussi joué. Conséquence : début juillet, certains campings ont enregistré 20% de locations non pourvues.
En juillet, on a eu très peu de demandes pour des semaines entières, plutôt pour des très courts séjours de 2 ou 3 nuits et les gens demandaient des tarifs qu’on pratiquait hors saison.
Laurent PruvotPrésident de la Fédération de l'hôtellerie de plein air de la Somme
D’après lui, certains établissements ont même dû "s’adapter pour avoir un taux d’occupation minimum", quitte à revoir leurs exigences tarifaires.
Un espoir avec le mois d’août
À Fort-Mahon-Plage, le camping Soleil a pu compter sur ses habitués pour remplir ses 28 emplacements en juillet. "La fréquentation est quasi identique à l’année dernière, car un versement d’acomptes était demandé pour bloquer les réservations", explique la gérante. "La différence se trouve au niveau de l’utilisation des extérieurs, la piscine et la terrasse ont moins fonctionné car les gens restaient dans leurs locations."
Ce lundi 6 août, sous une météo ensoleillée, cette professionnelle ne cesse de répéter "nous sommes complets" aux demandes de dernière minute effectuées par téléphone.
Alexandre Potiron, gérant du Réconfort qui loue des vélos et rosalies à Quend, est lui aussi confiant : "Je ne m’inquiète pas du tout, ça reste positif malgré tout du fait de la clientèle étrangère en hausse : il y a plus en plus d’Anglais, de Belges et de Néerlandais."
Avec Ambre Croset / FTV