Depuis le 10 avril, la commune de Ham, dans la Somme, a cessé d’éclairer ses rues la nuit. La mairie a pris cette mesure pour dissuader les habitants de sortir le soir, et ainsi renforcer le confinement.
À Ham, les lampadaires municipaux sont au chômage technique. Le 10 avril, la commune a décidé de cesser tout éclairage public jusqu’à la fin du confinement. L’objectif : dissuader les administrés de sortir à la tombée de la nuit et ainsi limiter les déplacements.
"On a d’abord voulu instaurer un couvre-feu pour le soir mais on s’est dit que la gendarmerie était déjà bien assez sollicitée en journée pour faire respecter le confinement donc on a changé d’avis", explique Grégory Labille. L'ancien maire continue de diriger la commune aux côtés d'Eric Legrand, fraîchement élu lors des dernières municipales mais pas encore en fonction.
Ainsi, au lieu de s’allumer à 19h30 chaque soir, les lampadaires restent éteints : "Je trouvais que ce n’était pas nécessaire car de toute façon, tous les commerces sont fermés après 20 heures et il fait encore clair jusqu’à 21 heures".
Cette mesure écologique prise par les deux élus permet aussi à la ville de faire des économies d’énergie. Mais ils reçoivent régulièrement des appels de la part d’habitants mécontents : "Certains disent qu’ils ont un sentiment d’insécurité. C’est vrai que le noir est impressionnant au départ, on est habitué à ce confort d’éclairage, reconnaît Grégory Labille. Je comprends leur sentiment mais il n’y a pas plus d’insécurité".
L’arrêt de l’éclairage public devrait se poursuivre jusqu’au 11 mai, date d’un possible déconfinement. Les élus se réservent le droit de maintenir cette mesure par la suite, en concertation avec leurs administrés.