Dans la nuit de vendredi à samedi 4 février, un incendie volontaire s’est déclaré à la station d’épuration de Roisel, dans la Somme. Maîtrisé, le feu a entraîné l'arrêt de cette dernière pour une durée inconnue. Des résultats d'analyses sont attendus pour caractériser précisément le risque de pollution.
Dans la nuit de vendredi à samedi 4 février, les pompiers sont intervenus pour un incendie volontaire dans la station d’épuration de Roisel, dans la Somme. Ce feu a rendu le centre, traitant les eaux usées, hors-service. Un arrêt "temporaire", indique la préfecture de la Somme sur ses réseaux sociaux, le temps que les réparations soient réalisées.
Aucun impact sur l'alimentation en eau potable des populations
Afin de prévenir le déversement d’eaux usées qui pourraient subvenir, la préfecture a annoncé avoir mis en place des solutions de stockage et de pompage des eaux usées de la station d’épuration. Une opération effectuée par une entreprise tierce dans l'attente de la remise en service du site. "Il y a deux véhicules qui pompent depuis hier (samedi, Ndlr) pour pouvoir remettre ailleurs tous les déchets qui arrivent sur cette station", indique le maire de Roisel, Jean-Jacques Flamant.
"Le cours d’eau de la Cologne, affluent de la Somme, demeure épargné ", indiquait la préfecture, ce samedi soir. Elle a également affirmé que cet incident n'aura pas d'impact "sur l'alimentation en eau potable des populations".
Par mesure de précaution, les activités de pêche et nautiques ont été interdites le long du cours de la Longue Viole, situé à côté de la station d'épuration, jusqu'à nouvel ordre. Depuis ce samedi, Pierre Dubois, garde-pêche de Péronne, tourne avec deux collègues pour prévenir les pêcheurs. "Les gens ne sont pas forcément au courant. On est les premiers maillons de la chaîne pour intervenir auprès des pêcheurs."
La préfecture attend les résultats des analyses effectuées sur les risques de pollution. Il est également interdit d'utiliser l'eau pour abreuver des animaux ou arroser des cultures.
"Je ne vois pas l’intérêt. Il y a quand même presque 1 800 âmes qui déversent dans cette station."
Jean-Jacques Flamant, maire de Roisel
Concernant l’incendie, une enquête est en cours. Le maire de Roisel, Jean-Jacques Flamant a évoqué les premiers éléments de l'enquête. "Il y a eu le feu au local technique. On a déjà eu cette problématique au mois de septembre dernier, le même phénomène. Sauf qu’on avait réussi à réparer rapidement en quatre ou cinq jours. À l’heure d’aujourd’hui, c’est plus important. La station est HS pendant plusieurs semaines je pense. Le ou les personnages sont passés par le grillage, ils ont accédé au local technique, en faisant un trou dans la porte" pour pénétrer. "Ce serait plutôt (avec, Ndlr) de l’huile qu’ils ont mis le feu aux armoires électriques."
C'est surtout une incompréhension totale qui domine et du dépit de voir cette station d'épuration, installée récemment, attaquée une deuxième fois en quelques mois. "Je ne vois pas l’intérêt. Il y a quand même presque 1 800 âmes qui déversent dans cette station."
Il y a aussi de la colère, car ce nouvel incendie va "impacter sur le budget" de la maire. Entre les opérations de pompage et les réparations, le maire n'arrive pas à estimer : "Je ne peux pas vous dire, mais c'est énorme".
Avec Lucie Caillieret / FTV