À 22 ans, Marjorie Miette, originaire de Fricourt dans la Somme, a remporté le titre de meilleure apprentie de France en chocolaterie confiserie. À l’issue d'une épreuve de sept heures, elle s'est distinguée avec ses créations.
Grâce à ses créations chocolatées impressionnantes, Marjorie Miette a été sacrée meilleure apprentie de France, en chocolaterie confiserie. La jeune femme de 22 ans, originaire de la Somme, s'est distinguée le 29 octobre dernier à Paris face à ses concurrents lors du concours national organisé par la profession.
"C'est beaucoup de fierté. J'ai mis du temps et de l'énergie dans ce concours. Je m'entraîne depuis le mois de juin à faire les pièces", confie la jeune femme. Sélectionnée le 19 septembre dernier au concours régional à Arras, elle a eu un mois pour se perfectionner.
C'est le moment le plus compliqué, car on doit reprendre toutes les bases et s'améliorer, c'est presque comme si on recommence tout à zéro.
Marjorie MietteMeilleure apprentie de France en chocolaterie-confiserie
Une architecture tout en chocolat
Lors de ce concours, un thème particulier était imposé à l'avance : l'architecture. Au cours d'une épreuve de sept heures, Marjorie a réalisé un praliné à la vanille, des guimauves à la pistache, une tablette au chocolat, mais aussi des bonbons avec une ganache à l'intérieur et une présentation en chocolat. Sa touche spéciale ? Elle a créé un macaron d'Amiens revisité à sa sauce. "Avant le début, j'étais très stressée, j'avais peur d'oublier un truc dans le four, ou de cramer un truc dans la casserole. Mais une fois que j'étais dans l'épreuve, tout est allé très vite", se remémore-t-elle.
Pour la mise en forme et pour coller au thème, elle a élaboré : "une structure en chocolat, j'ai essayé de représenter l'architecture au fil du temps, en reprenant des éléments marquants comme un escalier en spirale des éléments de la Tour Eiffel, une pyramide, mais aussi le globe de Jules Verne, au sommet."
Ainsi, elle a aussi fabriqué un bureau d'architecte avec une petite équerre, des crayons, le tout en miniature et avec précision. C'est d'ailleurs ce qui lui plaît dans le chocolat : "j'aime le fait que ce soit minutieux, dans le détail et réaliser des petites confections, c'est très différent", détaille-t-elle.
Dans les pas de son papa
Marjorie est diplômée depuis juin dernier de l'INBP (l'institut national de la boulangerie-pâtisserie) de Rouen. En l'espace de trois ans, elle y a réalisé un CAP de pâtisserie, de boulangerie et enfin de chocolatier confiseur. Elle effectuait, en parallèle, un apprentissage dans la maison Vasseur, à Amiens.
La jeune femme a toujours baigné dans ce milieu, son père tient une boulangerie à Fricourt dans la Somme, qui appartient à la famille depuis 1870. Pourtant, après son bac, Marjorie n'emprunte pas cette voie. Elle se rêve ambulancière depuis très jeune et débute finalement des études d'infirmière, qu'elle décide d'arrêter au bout d'un an. Sa réorientation s'est faite naturellement vers le milieu de la boulangerie.
Elle poursuit aujourd'hui ses études à travers un brevet technique des métiers en pâtisserie, chocolaterie, confiserie, traiteur et glacerie tout en travaillant dans la boulangerie de son père. "Je suis ému et très fier d'elle. Je suis content qu'elle prenne le même chemin que moi. C'est une histoire de famille, notre boulangerie s'est transmise à travers cinq générations", conclut Frédéric Miette, propriétaire de la boulangerie.