Professeur de français au collège à Nouvion, Nicolas Poussard vient de sortir son premier roman, dont l'intrigue fantastique se déroule en Baie de Somme. Il nous emmène dans son univers plein de surprises et de mystères...
Une île mystérieuse, un parc d'attractions fantastique et un propriétaire excentrique... C'est le cocktail loufoque et explosif qu'a choisi Nicolas Poussard pour mettre en place l'intrigue de son premier roman, Tim Pucket, les mystères de Dreamfield.
"Le propriétaire du parc, Mister Nuts, réserve des surprises aux enfants et parents qui s'aventurent dans les lieux, grâce à une substance présente dans l'air, autour de nous et à l'intérieur de nous", explique l'auteur. "Une substance qui n'est pas magique, mais qui est la réponse à toutes les réponses que la science et la religion ne savent pas expliquer." Ce Mr Nuts "guérit" aussi des adolescents de leurs plus gros défauts, qu'ils soient maniaques, colériques ou insensibles, grâce à cette substance. Pour comprendre ce qui se cache derrière tant de mystères, il faudra se plonger dans les quelques 400 pages d'un roman marqué par l'influence des grands noms du fantastique, de J.K. Rowling à Tim Burton en passant par Roal Dahl.
Un rêve d'ado
"Je me suis toujours dit que j'aimerais écrire une histoire comme mes modèles, pour emmener les lecteurs dans un univers inventé de toutes pièces", confie Nicolas Poussard. "L'idée m'est venue en 2013, alors que j'étais encore lycéen à la Sainte-Famille à Amiens." L'adolescent rédige alors les premiers chapitres et les poste sur internet. "J'ai eu des dizaines et des dizaines, puis des centaines de vues, avec des retours positifs, et j'ai eu envie de tenter de me faire éditer." Il envoie alors son manuscrit et s'arme de patience... jusqu'en 2018, où Rebelle éditions lui fait signer un contrat d'engagement pour quatre tomes des aventures de Tim Pucket."Au départ, être édité, je n'y croyais pas trop, parce qu'on est des milliers à écrire en France, c'est devenu une vraie mode", admet le jeune homme de 24 ans. "Mais je croyais en mon histoire, parce que plein de gens qui l'avaient déjà lu sur internet m'encourageaient." Sept ans après avoir couché les premières lignes sur le papier, le tome 1 est finalement sorti au mois d'octobre, et commence déjà à trouver son public. "Les librairies Studio Livres à Abbeville et Martelle à Amiens disent que pour un premier roman, ça se vend bien. J'ai aussi eu des retours de lecteurs sur les réseaux sociaux. Ils m'ont dit qu'ils ont apprécié le côté décalé, loufoque, divertissant."
Une promotion freinée par le confinement
Et pourtant la période n'est pas idéale pour faire la promotion de son roman. "J'avais plein de dédicaces et de rencontres prévues dans la Somme en novembre, puis dans l'Aisne et l'Oise. Je devais ensuite étendre au Nord et au Pas-de-Calais à partir de janvier. Mais tout est en stand-by à cause de la crise sanitaire..."Un contre-temps qui n'entame pas l'enthousiasme du prof de français amiénois. Il peut déjà compter sur un bouche-à-oreille efficace. À commencer par ses élèves : "Certains l'ont déjà acheté et déjà lu, ils m'ont dit qu'ils avaient aimé. Avec une collègue documentaliste, on est en train d'organiser des rencontres avec les différentes classes, c'est une belle opportunité, une chance, puisqu'on ne peut pas se déplacer dans les autres collèges."
Et si le livre peut se dévorer à partir de 10 ans, il s'adresse à tous : les adultes aussi peuvent se laisser entraîner dans l'aventure. Les nostalgiques d'Harry Potter ou des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire devraient apprécier le voyage.
Alors si le père Noël cherche encore des idées, il peut commander le premier tome de Tim Pucket auprès de son libraire préféré. Et à la levée des restrictions sanitaires, au détour d'une balade en famille en Baie de Somme, vous apercevrez peut-être au loin cette île mystérieuse... Qui sait ?