Il suffit de remplir un formulaire et de l'envoyer à la permanence amiénoise du député.
"Si 25 % des électeurs de la circonscription pétitionnent contre moi, s’ils m’ont élu et que pourtant mes positions à l’Assemblée ne les représentent pas, je démissionnerai. Je remettrai mon mandat en jeu". C'est une des trois promesses phares faites par François Ruffin lors de sa campagne électorale dans la Somme l'an dernier.À pratiquement un an de son élection, le député n'a visiblement pas oublié. Son sur site personnel comme sur les réseaux sociaux, où il est très présent, François Ruffin met à disposition de ses électeurs un formulaire à remplir pour le révoquer. "Je passe mon temps à roupiller à l'Assemblée? Ou au contraire, je fais trop de bruit et je devrais laisser d'autres dormir, que Macron gouverne en paix? Comme promis, vous pouvez me révoquer".
Le député invite les électeurs insatisfaits à lui envoyer ce document à sa permanence amiénoise et promet "si 21.000 signataires de la circonscription sont réunis, je démissionnerai".
Depuis son élection, le nordiste devenu amiénois joue à fond la carte de la démocratie avec la volonté d'incarner un député smicard et révocable. Chaque mois, le député assure signer "trois chèque de 1.000 euros" à destination d'associations caritatives comme le Secours populaire, la Fondation Abbé Pierre, ou encore les Restos du Cœur.
Le député avait également promis, lors de sa campagne, qu'il redistribuerait sa réserve parlementaire de 140.000 euros pour des projets les plus "utiles dans la circonscription" désigné par un jury de citoyens tiré au sort.
Au 1er tour, François Ruffin, le journaliste avait obtenu 24,3% des voix derrière le maire d'Abbeville Nicolas Dumont, rallié à En Marche, et devant le candidat FN Franck De Lapersonne. Au second tour, Ruffin avait été élu avec 55,97% de suffrages soit 4000 voix de différence avec son concurrent Nicolas Dumont pourtant porté favori.