Mieux comprendre l'habitat et les modes de vie des lièvres, c'est le but d'une étude menée depuis 3 ans au niveau national. Une reprise de lièvres a eu lieu dans l'Oise la semaine dernière, dans la Somme ce mercredi pour poser des émetteurs sur des lièvres.
Ce matin-là dans les plaines du Santerre, les chasseurs sont à l'affût. Un peu plus loin, une cinquantaine de rabatteurs dirige les lièvres vers un filet tendu sur une distance de un kilomètre.
Les guetteurs sont chargés de récupérer les animaux ainsi capturés.
Chaque lièvre est ensuite pesé et identifié (sexe et âge) avant de poser un collier émetteur qui va permettre de le suivre pendant 6 mois. Une opération qui doit être pratiquée avec délicatesse.
Cinq lièvres sont ainsi équipés, trois femelles et deux mâles.
Grâce à ce dispositif, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) espère en apprendre beaucoup plus sur la vie des lièvres. "On se rend compte sur quelle surface il vit. Quelles sont ses préférences en terme de type d’habitat. Cela évolue au cours de la saison. Est-ce qu’il quitte son lieu de naissance pour aller s’installer ailleurs pour se reproduire l’année suivante ...", précise Jean-Sébastien Guitton, chargé des études sur le lièvre (ONCFS).
D'après les premières observations, l'enregistrement des trajets révèle qu'une femelle a parcouru 16 km en un mois pour trouver un endroit pour se reproduire.
Les résultats complets de l'étude seront connus fin 2019. Certains chasseurs n'ont pas souhaité y participer.