Seuls 5 chevaux sur 16 ont survécu à l'accident sur l'A16 : "ce sont des chevaux qui étaient très bien entretenus"

Partis le matin d'Angleterre, les 16 chevaux impliqués dans l'accident, survenu ce mercredi 17 juillet, se rendaient en Espagne pour disputer un tournoi de polo. Seuls 5 d'entre eux ont survécu. Ils ont été pris en charge par la clinique équine du moulin d'Ecalles à Rouen.

Le bilan est lourd après l'accident sur l'A16 survenu près de Vers-sur-Selle, au sud d'Amiens dans la Somme. Onze chevaux sur seize sont morts. Un comportement dangereux d'un automobiliste serait à l'origine du drame.

Celui-ci a eu lieu peu après 13h entre l'échangeur A16-A29 et la sortie de Salouël. Selon nos informations, une voiture aurait coupé la route du poids-lourd pour quitter l'autoroute. En voulant éviter le véhicule, le chauffeur du camion aurait donné un coup de volant brutal. C'est ainsi que sa remorque s'est couchée sur le terre-plein central pour atteindre l'autre voie Boulogne-Paris.

Des chevaux qui se rendaient à un tournoi de polo

Arrivés sur place, les vétérinaires du bois d'Ailly, à Ailly-sur-Somme ont prodigué les premiers soins. Très vite, deux chevaux ont pu être évacués vers la clinique équine du moulin d'Ecalles à Rouen. Quatre autres ont été transportés vers l'écurie d'Armand Darragon, spécialisé dans le saut d'obstacles et l'éducation des jeunes chevaux. 

Malheureusement, sur place, l'un d'eux, victime d'une fracture d'un antérieur, a dû être euthanasié. Les autres, couverts de plaies ouvertes ont été pris en charge par les vétérinaires. "Ce qui a marqué tout le monde, rapporte Armand Darragon, c'est que les chevaux se sont livrés à nous pour faire les pansements. Ils venaient vers nous. On avait le sentiment qu'ils étaient demandeurs de notre aide."

Partis d'Angleterre, les chevaux se rendaient en Espagne pour disputer un tournoi international de polo. "Honnêtement, sur le bien-être animal, il n'y a rien à reprocher. Ce sont des chevaux qui étaient très bien entretenus, vu leur état corporel. Ils avaient le poil luisant, ils étaient tondu. On a vu que c'était des chevaux qui avaient l'habitude de recevoir des soins. Malgré l'événement, on voyait qu'ils avaient une confiance en l'homme".

Un camion "habilité à ne transporter que des chevaux"

L'accident s'est produit à vingt minutes d'une étape. Comme le stipule le règlement, le camion transportant les chevaux doit s'arrêter toutes les quatre heures, pour leur permettre de descendre pour se dégourdir les pattes et de brouter l'herbe. 

De ce côté-là aussi, rien à reprocher, le camion était flambant neuf selon Armand Darragon. "C'est un camion habilité à ne transporter que des chevaux, relève le responsable de l'écurie. Chacun a sa place attitrée. Ils sont placés en quinconce et ne sont pas attachés pour leur permettre de pouvoir baisser ou lever la tête sans se blesser. Le camion récent valait une fortune, il avait la climatisation et la lumière tamisée pour ne pas éblouir les chevaux la nuit".

Sur les lieux de l'accident, les derniers chevaux restés au fond du camion étaient morts. Ils ont été sortis en fin de journée. Les cinq rescapés sont actuellement soignés à la clinique du moulin d'Ecalles. Ce drame met un terme à leur carrière sportive.

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