Moins de rassemblements, c'est aussi moins d'occasions de tirer les rois entre amis ou collègues. La tendance est au petit format. Dans la Somme, les boulangers-pâtissiers s'adaptent mais abordent l'épiphanie avec quelques inquiétudes.
Le réveillon du Nouvel an à peine terminé, c'est déjà l'heure de la frangipane.
Dans la boulangerie de Villers-Bocage, dans la Somme, les galettes sont en vente depuis fin décembre mais c'est ce week-end qu'est attendu le pic des ventes. Une gourmandise qui a pour certains clients, un goût de rattrapage : "On reçoit des amis pour fêter le nouvel an. Comme on a été confiné et que c'était dur d'inviter le soir, on invite le midi en petit comité".
En arrière-boutique, les employés s'activent. L'an dernier, l'établissement a écoulé un millier de galettes. Un chiffre que le gérant espère reproduire en 2021, même s'il doit s'adapter.
"Ça s'annonce différent à cause du contexte qu'on connaît tous, constate David Ribeiro, la Covid s'invite forcément à la fête de la galette et donc les gens ont tendance à prendre des plus petits formats que les années précédentes".
Rassemblements interdits, nombre de clients en baisse
Autre crainte, avec la distanciation sociale et le télétravail, une partie de la clientèle, qui représente jusqu'à 20% des ventes chez ce boulanger de Corbie, va cette année disparaître :
"Ça va forcément impacter parce que les mairies, les associations ne commanderont rien cette année, s'inquiète Alain Langlet, président du groupement professionnel de la boulangerie de la Somme, et je pense que les gens vont la manger chez eux sans pour autant inviter du monde pour venir la manger".
Une perte potentielle nuancée par les festivités de Noël et un bon mois de décembre. Pour l'heure, le bilan de l'épiphanie ne sera connu que fin janvier, quand les galettes disparaîtront des fourneaux.