Traversée de la Manche : six migrants interceptés à Cayeux-sur-Mer dans la Somme

Un groupe de six personnes qui squattait une maison abandonnée à Cayeux-sur-Mer dans la Somme a été intercepté par la gendarmerie nationale alors qu'il s'apprêtait à traverser la Manche en bateau, pour gagner la Grande-Bretagne. C'est la quatrième tentative dans cette commune depuis le printemps 2020.

Vers 3 heures dans la nuit du vendredi 5 novembre, un groupe de six migrants d'origine asiatique a été intercepté par des gendarmes réservistes en patrouille à Cayeux-sur-Mer alors qu'ils s'apprêtaient à prendre la mer pour rejoindre la Grande-Bretagne. Quatre des personnes ont été retrouvées au sud de la commune. Les deux autres qui avaient pris la fuite, ont été retrouvées rue Denfert.

C'est la deuxième tentative en une semaine sur le littoral picard.

Aussitôt averti, Jean-Paul Lecomte, maire de la commune, s'est rendu sur les lieux. "La pleine mer était aux alentours de minuit. Ils ont été retrouvés à 3h mais les conditions météos n'assuraient pas un bon départ compte tenu du vent du nord assez brutal et assez fort".

Le groupe squattait une maison abandonnée à proximité du sémaphore. Sur place, les gendarmes ont également trouvé deux véhicules et un bateau de 4 mètres de long.

Les migrants sont actuellement en chambre de rétention à la gendarmerie d'Abbeville, et attendent la décision de la Préfecture. L'un d'eux qui avait déjà une obligation de quitter le territoire (OQTF), a été relâché.

"C'est la quatrième fois à Cayeux"

Mercredi 3 novembre, 49 migrants avaient déjà été découverts en état d'hypothermie, cette fois sur un sentier menant à la plage à Saint-Quentin-en-Tourmont, un phénomène qui inquiète Jean-Paul Lecomte, maire de la commune : "C'est la quatrième fois à Cayeux depuis le printemps 2020. J’espère que ce sera la dernière mais je crains que non. Aujourd’hui, on pense que la pression est tellement forte pour ces hommes et ces femmes de partir en Grande-Bretagne que nous sommes vraiment des territoires privilégiés pour les départs puisque vous le voyez, Cayeux, c'est 14 km de côte avec beaucoup de terrains vagues, de terrains nature et sans inquiétude pour les migrants et leur départ".

"Il y a nécessité de surveiller ces zones"

Face à ce phénomène, la municipalité s'organise et envisage l'installation d'un système de vidéoprotection, en accord avec les services de l'Etat. "Aujourd'hui, il y a vraiment nécessité de surveiller ces zones de départ. que ce soit au nord de Cayeux ou au sud de Cayeux. Il y a des devis qui sont réalisés avec la fédération départementale de l'énergie qui est l'organisme chargé de gérer l'implantation de caméras. Tous ces documents sont entre les mains de l'Etat pour pouvoir assurer l'installation. Les collègues et moi, sur le littoral picard, souhaitons avoir des caméras le plus rapidement possible pour surveiller ces départs. Je le rappelle, c'est 14 km de cote à surveiller donc un territoire très très grand."

D'ores et déjà, d'autres communes envisagent l'installation de caméras de surveillance le long du littoral picard qui pourrait être désormais le nouveau lieu de transit pour les migrants. En attendant, les patrouilles de gendarmes se multiplient. 

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