Un refuge déménage à 600 km pour "offrir une meilleure vie aux animaux"

Le refuge de Filémon, installé à Rivery (Somme) depuis 20 ans, s'apprête à déménager dans un nouveau lieu, plus grand et plus adapté, en Haute-Vienne. La petite ménagerie, composée de près de 250 animaux de différentes espèces, sauvés d'une mort certaine par la fondatrice du refuge, prendra la route début 2024.

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Chiens, chats, cochons, chèvres, moutons, ânes, juments, poneys, vaches, veau, oies, canards, poules, lapins, cochons d'Inde, pogonas… Près de 250 animaux de différentes espèces sont accueillis en ce moment au refuge de Filémon. Des bêtes dont plus personne ne veut, et qui ont trouvé ici une maison de repos où le vivre ensemble est la règle n°1.

Elles sont originaires du Nord en majorité, mais aussi du Cantal, ou encore de Normandie. "Elles viennent principalement de personnes qui décèdent ou qui partent en Ehpad, quand il n'y a pas de famille pour les récupérer. On a aussi des animaux qui viennent de fourrière, et qui sont trop âgés pour être adoptés", explique Adeline Jacotey, la créatrice du refuge de Filémon. La plupart ont plus de 10 ans, les plus jeunes sont handicapés ou "ont un caractère compliqué", et n'avaient pas d'autres solutions. 

Un terrain sept fois plus grands

Cette arche de Noé, installée depuis 20 ans à Rivery (Somme), s'apprête à tourner une page de son histoire. En 2024, elle déménage en Haute-Vienne, à près de 600 km de là.

C'était une bonne expérience, mais il est temps qu'on parte. On a hâte d'avoir plus de place et de meilleures conditions pour eux.

Adeline Jacotey, créatrice du refuge de Filémon

Dans quelques semaines, toute la ménagerie va pouvoir gambader dans un terrain de 13 hectares, près de sept fois plus grand que l'espace dont les animaux disposent aujourd'hui. Pâtures, forêt, rivière, ruisseau, étang… Tout "pour offrir une meilleure vie aux animaux", se réjouit Adeline Jacotey. 

"Ça m'embête un peu qu'elle parte… Je passerai, mais ça fait loin ! Mais ils seront bien", se rassure Marie-Céline Cayla, qui fait partie de la poignée de bénévoles du refuge.

Le refuge a encore besoin de 15 000€

Deux grands bâtiments agricoles et deux grandes dépendances restent néanmoins à aménager. "Les bâtiments sont propres. Là-dessus, il n'y a pas de gros œuvre. Mais il faut qu'on fasse des séparations entre les espèces  pour la nuit, pour qu'ils puissent se poser. Il faut faire les chenils et aménager la chatterie. [...] Et il y a des clôtures à monter", énumère Adeline Jacotey. 

Le budget travaux n'est pas encore bouclé. Si l'association a déjà reçu une bonne partie des dons, il lui manque encore 15 000€ qu'elle espère pouvoir récolter via une cagnotte en ligne. 

Adeline et ses animaux prendront la route en plusieurs fois début janvier, puis début février, pour de nouvelles aventures en Nouvelle-Aquitaine. 

Avec Marie Roussel / FTV

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