Le ministre de la Santé a annoncé la fin prochaine de l'obligation du port du masque dans les lieux clos soumis au pass vaccinal. Un semblant d'embellie qui soulage parmi les professionnels du loisir, mais qui ne profite pas à tous.
Une "très, très bonne nouvelle", pour certains, une épreuve de plus pour d'autres. Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé ce 28 février la fin du port du masque obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal. Le masque restera obligatoire dans les transports, seule exception à cette nouvelle règle.
"ça fait une grande différence" : la restauration soulagée
Ce 11 février, Santé Publique France a confirmé "le ralentissement de la circulation du [covid 19] sur le territoire national avec une diminution du taux d’incidence de 29%." Dans les Hauts-de-France, le nombre de cas sur 7 jours pour 100 000 habitants est de 1836, selon le site spécialisé CovidTracker. C'est en dessous du taux d'incidence national 1964. Un autre indicateur intéressant à observer est le taux de reproduction : c'est le nombre de nouveaux cas que va générer une personne contaminée par le virus. Dans les Hauts-de-France, ce chiffre est de 0,75, ce qui indique que l'épidémie régresse.
Pour les secteurs du loisir, de l'hôtellerie, de la restauration, cet allègement des règles annoncée par le ministre est un vrai soulagement. "C'est très bien pour les consommateurs, qui jouaient vraiment le jeu, mais aussi pour le personnel", salue ainsi Maxime Tonnoir, de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) dans les Hauts-de-France. "Ce n'est pas anodin de travailler 8 heures par jour avec un masque, surtout qu'un service, c'est assez sportif ! Les serveurs avaient appris à sourire avec les yeux mais, en termes de qualité de vie au travail, ça fait une grande différence" poursuit le délégué général.
Le gouvernement a également annoncé dans la foulée un allègement du protocole sanitaire à l'école. Le syndicat espère que, prochainement, la fin du pass vaccinal pourra suivre.
"Si vous pouviez garder votre masque pour nous protéger"
Mais pour toute une partie de la population française, ces assouplissements, alors que le virus circule toujours activement, sont synonymes d'emprisonnement. Des personnes en situation de maladie chronique, de handicap, ou d'immunodépression, ont pris la parole pour raconter leur quotidien.
"Je n’ai simplement aucune chance de survivre si j’attrape le covid. Alors, depuis deux ans, j’ai tiré un trait sur ma vie sociale, je ne sors quasiment pas, je ne vois presque plus personne" témoigne l'un d'entre eux auprès de Numerama. Selon les chiffres communiqués en décembre par le CHU de Lille, un tiers des patients en réanimation étaient des personnes vaccinées mais immunodéprimées.