Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a reconnu vendredi que le groupe avait fait une erreur de prévision du nombre de départs à la retraite de ses conducteurs de TER, l'obligeant à supprimer certains trains.
"Il manque environ une centaine de conducteurs pour ce premier semestre, cela correspond à une erreur que nous avons faite il y a deux ans sur notre prévision de départs à la retraite et, pour former un conducteur, il faut environ 18 mois", a-t-il déclaré au micro de France Info. La situation devrait s'améliorer en juin, a-t-il promis.Recrutements
"On fait tout ce qui est possible, on a demandé à certains conducteurs qui devaient partir à la retraite d'utiliser les congés qui leur restaient pour conduire, moyennant rétribution", a-t-il souligné, ajoutant que la SNCF allait recruter 1 000 nouveaux conducteurs au total cette année, comme l'an passé.Le manque de conducteurs de TER a obligé le groupe à supprimer certains trains en heures creuses dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Certains trains seront remplacés par des bus, mais pas de manière systématique. En Picardie, ce plan s'étale du 29 février au 16 avril et du 7 mars au 16 avril pour le Nord-Pas-de-Calais. La SNCF versera un mois d'abonnement aux usagers touchés par les suppressions de train en Nord Pas-de-Calais Picardie.
Remplacés par des bus
Guillaume Pepy, qui a présenté dans la matinée les résultats annuels du groupe pour 2015, a également rappelé que la priorité de la SNCF était "les trains de la vie quotidienne et les réseaux des grandes villes".
"Le grand projet de la SNCF pour les cinq ans à venir, ce n'est pas un TGV de plus, c'est un RER de plus, qui va relier la Gare Saint-Lazare à la Porte Maillot, à la Défense et à Mantes, c'est-à-dire doubler en quelque sorte le RER A qui est le plus fréquenté d'Europe avec un million de voyageurs tous les jours", a-t-il rappelé.