Travail en Belgique : de moins en moins de frontaliers nordistes mais de plus en plus de besoins chez nos voisins

Les Français vont moins travailler en Belgique qu'avant, alors que le pays propose de nombreuses offres d'emploi selon une étude de l'Insee parue le 6 février 2020. L'institut de statistiques étudie l'évolution du travail transfrontalier à l'horizon 2030. Voici ce qu'il faut en retenir.  

L'Insee s'est penché sur le travail transfrontalier entre les Hauts-de-France et la Belgique. Les Nordistes sont de moins en moins nombreux à choisir d'aller travailler chez nos voisins belges, alors que les besoins vont s'accroître à cause de la diminution du nombre d'actifs en Belgique.
 

En 4 ans, les travailleurs frontaliers vers la Belgique ont diminué de plus de 10%

 

Fin 2017, presque 24 000 Nordistes travaillaient en Belgique, alors que 132 000 postes (offres d'emploi) sont à pourvoir en Belgique, dont la majorité en Flandre belge. Pourquoi ces flux ne sont-ils pas plus importants compte tenu des taux de chômage, parfois élevés, dans les Hauts-de-France ? 

Selon l'Insee, les coûts de transport, la fiscalité, la barrière et la langue et dans une moindre mesure le manque d'information explique la vacance de si nombreux postes. En 2012, le régime fiscal des travailleurs frontaliers en Belgique a évolué pour devenir mons intéressant pour les Français. Au même moment, le marché du travail s'est amélioré en France. La non-maitrise du néérlandais peut enfin freiner quelques candidats. 

 

La population active va plus diminuer en Belgique qu'en France

 


À Lille et Roubaix-Tourcoing, l'Insee prévoit une augmentation du nombre d'actifs. Entre 2013 et 2030, 730 (pour Roubaix et Tourcoing) et 1 800 (pour Lille) actifs seront présents dans la métropole lilloise. Le nombre de jeunes actifs dans la région augementerait plus rapidement que dans le reste des Hauts-de-France. 

À l'inverse, la ville frontalière de Furnes en Belgique (près de Dunkerque, qui perdra presque 1% de sa population active) va perdre presque 1,2% de sa population active chaque année jusqu'en 2030, soit 260 actifs par an. Une baisse qui s'explique, comme dans d'autres villes belges et françaises, par le départ à la retraite des baby-boomers. 


Cette baisse peut être compensée par un solde migratoire positif en Belgique, alors qu'il est négatif dans les Hauts-de-France. L'étude prévoit d'ailleurs qu'en 2030, 12 000 personnes quitteront la région de plus que les personnes qui s'y installeront. 
 

Le chômage est moins important en Belgique qu'en France

 


En 2016, le chômage dépassait les 14% dans la métropole lilloise, alors qu'à quelques kilomètres en Belgique, les région d'Ypres, Coutron ou Coutrai vivaient dans le plein emploi. 
 

Les échanges frontaliers entre la Belgique et les Hauts-de-France sont deux fois moins importants que ceux entre le Luxembourg et la région Grand Est et cinq fois moins importants qu'entre la Suisse et la région Auvergne-Rhône-Alpes. 


 
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