Un afflux qui pourrait s'expliquer par l'imminence du Brexit.
De nombreux migrants ont à nouveau tenté lundi de franchir la Manche pour gagner l'Angleterre et 121 d'entre eux ont été secourus et ramenés à terre côté français, a annoncé la préfecture maritime, des associations expliquant ces chiffres par
l'imminence du Brexit.
Plusieurs opérations de sauvetage
Pas moins de 121 migrants ont été récupérés lundi par les navires de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM), de la gendarmerie maritime et des gardes-côtes de la douane française au cours de multiples opération de sauvetage tout au long de la journée, selon le décompte de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord."Ils sont tous sains saufs mais certains semblent en état d'hypothermie", souligne le communiqué de la préfecture maritime, mettant en garde contre les dangers de la traversée de ce bras de mer très fréquenté et aux conditions météorologiques souvent difficiles.[#Sauvetage] de 121 migrants entre @CalaisOfficiel et @Ville_Boulogne grâce au concours des affaires maritimes, de la @douane_france, de la @Gendarmerie maritime, de la @MarineNationale et des @SauveteursenMer, sous la coordination du #CROSS Gris-Nez.
— Préfecture maritime Manche et mer du Nord (@premarmanche) November 30, 2020
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Ramenés à terre à Calais ou Boulogne-sur-mer, les migrants ont été pris en charge par les pompiers et la police aux frontières.
Au cours du week-end, 64 migrants, dont une femme enceinte et plusieurs enfants, avaient déjà été secourus en mer alors qu'ils tentaient de gagner l'Angleterre.
Le Brexit en cause ?
Tous les hivers, le nombre de migrants présents dans le Calaisis avec l'espoir de se rendre au Royaume-Uni "baisse de quelques centaines de personnes quand il commence à faire vraiment froid", "mais cette année, beaucoup de personnes pensent qu'il faut absolument passer avant le Brexit, beaucoup voient la fin de l'année comme la date butoir", explique Chloé Smidt, coordinatrice du Human Rights Observers (HRO) à Calais et Grande-Synthe.Les tentatives de traversées de la Manche sur des embarcations de fortune et parfois à la nage se sont multipliées depuis 2018.
Fin octobre, un naufrage a fait quatre morts et trois disparus, décimant une famille kurde iranienne. Il s'agit du pire drame migratoire à ce jour dans la Manche.Un jeune migrant est également décédé le 19 novembre, percuté par une voiture sur l'A16 près de l'entrée d'Eurotunnel, où des migrants tentent de monter à bord de camions.
Samedi, un nouvel accord a été signé entre Paris et Londres pour mettre un terme à l'immigration clandestine par la mer. Il prévoit le doublement des patrouilles françaises à partir du 1er décembre, qui seront appuyées de drones et de radars
permettant de repérer ceux qui tentent la traversée.