Le procès de deux Afghans et d'un Pakistanais poursuivis devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour mise en danger de la vie d'autrui après avoir déposé un tronc d'arbre de six mètres de long sur l'autoroute A16, à Calais, a été reporté vendredi au 13 mai.
Les trois migrants âgés d'une vingtaine d'années, qui étaient également poursuivis pour destruction du bien d'autrui, étaient jugés en comparution immédiate après avoir été interpellés mercredi, alors qu'ils étaient en train de placer un tronc d'arbre sur la rocade menant au port de Calais afin de bloquer des camions.
En tout, six personnes avaient été arrêtées, mais les trois autres migrants, tous mineurs, ont été remis en liberté. Depuis environ trois semaines, selon les autorités, des migrants de la "Jungle" de Calais ont adopté, avec ces troncs d'arbre, une nouvelle manière de bloquer les camions pour tenter de grimper dans les remorques, dans l'espoir de passer clandestinement en Grande-Bretagne.
"Embuscades"
Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière, a de nouveau fait part vendredi auprès de l'AFP de son "inquiétude" face à cette nouvelle pratique. "La nuit dernière a encore été une nuit chaude à Calais. Notre organisation tire la sonnette d'alarme car la sécurité des usagers et des fonctionnaires de police n'est plus assurée", a-t-il affirmé, dénonçant de "véritables embuscades", réclamant des "effectifs supplémentaires" et l'éclairage de la rocade portuaire.La préfecture avait, elle aussi, condamné lundi "fermement" ces comportements "irresponsables et dangereux".