Le procès du Roubaisien Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts en mai 2014, devrait se tenir dans la capitale belge "courant 2017", a indiqué ce mercredi le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.
"A l'heure actuelle l'enquête (...) est quasi clôturée, donc on peut s'attendre probablement dans le courant de 2017 à avoir un procès", a déclaré le chef du parquet fédéral belge, compétent en matière de terrorisme. "Le dossier est quasi bouclé. On attend certaines réponses de l'étranger mais c'est tout, et le parquet prendra ses réquisitions assez rapidement", a-t-il ajouté. "Il est clair qu'on va avancer vers un procès assez rapidement dans le courant de 2017", a estimé M. Van Leeuw.
Le 24 mai 2014, un homme avait ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif de Bruxelles, tuant deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge. L'auteur présumé, Mehdi Nemmouche, un Français, originaire de Roubaix (Nord), au "profil jihadiste" radicalisé en prison et passé par la Syrie, avait été arrêté six jours plus tard à la gare routière de Marseille, et extradé deux mois plus tard en Belgique. Il a été inculpé par un juge d'instruction bruxellois pour "assassinats dans un contexte terroriste" et est incarcéré dans l'attente de son procès.
Bientôt remis à la France
Mehdi Nemmouche admet être impliqué "d'une certaine manière" dans la tuerie du Musée juif, mais nie toujours être l'auteur de l'attaque, selon son avocat, Me Sébastien Courtois. La semaine dernière, la justice belge avait donné son accord de principe à la remise de Mehdi Nemmouche à la France, qui souhaite l'entendre dans une autre enquête. Il est en effet soupçonné d'avoir été l'un des geôliers de quatre journalistes français qui avaient été retenus dix mois en otages en Syrie, jusqu'à leur libération en avril 2014.La remise ne devrait toutefois pas être effectuée dans l'immédiat, étant donnée l'imminence d'une décision de renvoi devant un tribunal belge pour la tuerie du Musée juif, avait précisé le 3 novembre une source judiciaire belge.