Une pétition demande "justice et respect" pour le puma en liberté près d'Arras, qui risque d'être abattu

Le puma, en liberté dans l'arrondissement d'Arras depuis le 13 octobre, risque d'être abattu par des "tirs de prélèvement". Des défenseurs de la cause animale s'élèvent contre cette décision.

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Déjà près de 6000 signataires, en 24h. Un défenseur de la cause animale a lancé une pétition en ligne, adressée à la préfecture du Pas-de-Calais demandant "justice et respect pour le puma Auxilois". Depuis le 13 octobre, un félin identifié comme étant un puma est en fait en liberté et activement recherché dans tout l'arrondissement d'Arras. 

"Aucune attaque n'a été déplorée"

Après trois jours de traque infructueuse de ce prédateur rapide et discret, la préfecture du Pas-de-Calais a autorisé des "tirs de prélèvement" afin de capturer l'animal, une opération qui entraînerait très probablement la mort du grand félin. En effet, aucun propriétaire ne s'est manifesté, et les autorités ne disposent d'aucune information pour évaluer la dangerosité réelle du félin pour les humains. La préfecture a donc décidé d'appliquer ce principe de précaution, pris en charge par les seuls lieutenants de louveterie. 

"Hors, à l’heure actuelle, aucune attaque quelle soit sur l’être humain ou sur un animal, n’a été déplorée. (...) Le préfet a donc autorisé la mise à mort d’un fauve "dangereux" n’ayant causé aucun trouble à l’écosystème" plaide l'auteur de la pétition. Protégé aux Etats-Unis, le puma figure sur la liste rouge des espèces en danger de disparition, même si la baisse des populations de pumas n'a pas encore atteint un stade critique

La préfécture devant la justice ?

Le militant conclut son texte par un avertissement aux autorités : "si [ce puma] est mis à mort malgré le fait qu’il n’y ai eu aucune attaque, le préfet devra rendre des comptes auprès des associations protectrices des animaux". Il souhaite également traduire en justice le propriétaire du félin, "qui n’aura malheureusement pas été capable de se faire reconnaître publiquement, lui qui aurait pu apporter de nombreuses informations permettant la capture vivante de l’animal."

Sur les réseaux sociaux, où la préfecture a publié son arrêté permettant les tirs sur l'animal, les réactions vont, pour la plupart, dans le même sens. L'association de défense des animaux FreeLife s'est également manifestée, demandant "en urgence qu'une solution soit trouvée pour sa capture et son placement".

Contactée, la préfecture explique son choix d'avoir privilégié la sécurité de ses agents et des louvetiers. "En réalité, c'est impossible d'endormir cet animal. Selon le vétérinaire, il faut pouvoir lui loger une seringue hypodermique, ça implique un tir à 20 mètres maximum de l'animal. Personne ne sait faire ça sur un fauve dont on ne connait pas le tempérament, et évidemment ça ne nous semble pas raisonnable" estiment les services du préfet.

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