Le RC Lens est avant-dernier de Ligue 2 et n'a toujours pas remporté le moindre match cette saison: il y a urgence, à l'heure d'affronter Valenciennes ce lundi lors de la 8e journée, pour ne pas définitivement gâcher la saison.
Pour les Sang et Or, qui visent la remontée en Ligue 1 le plus vite possible, le temps presse, puisqu'ils pointent déjà à neuf longueurs de la troisième place, synonyme d'accession dans l'élite, occupée par Nancy. "C'est clair que tout le monde attend une victoire. Et plus vite elle viendra, mieux ce sera. Cela pourrait forcément débloquer les têtes, et lancer notre championnat. On n'a pas fait exprès de se retrouver dans cette situation mais si l'on veut un déclic, le mieux serait que cela arrive contre Valenciennes", a estimé samedi l'entraîneur artésien Antoine Kombouaré, au lendemain d'un nouveau match nul au stade Bollaert-Delelis face à Tours (1-1).
Avec le plus gros budget de Ligue 2 et onze recrues, le mercato lensois laissait présager de bien meilleurs résultats, malgré l'obligation imposée par la DNCG, le gendarme financier du football français, de ne recruter que des joueurs libres ou en prêt. Mais la mayonnaise tarde à prendre. Pourtant, Kombouaré ne s'alarme pas et juge qu'il est trop tôt pour parler d'erreurs de casting. "Aujourd'hui, je ne peux pas affirmer ça. Même si ce n'est plus une excuse, on a eu l'arrivée de onze joueurs. Et, forcément, je m'attendais à ce que ce soit compliqué, difficile mais pas à ce point-là. Je n'ai pas d'autres choix que de continuer à travailler avec ces joueurs, faire qu'ils soient meilleurs", explique-t-il. Malgré les résultats médiocres, tout n'est pas à jeter dans les prestations lensoises. Mais l'équipe manque cruellement de régularité. Elle n'arrive pas encore à réaliser un match plein et paie cash ses erreurs défensives, à l'image de la gifle reçue sur sa pelouse face au Havre (0-4) à l'issue d'une prestation qui n'était pourtant pas catastrophique.
VA vise une première victoire... à la maison
Lundi, les Sang et Or n'auront pas la tâche facile face à une surprenante équipe valenciennoise qui pointe à la cinquième place de Ligue 2 avec 11 points. Mais paradoxalement, le VAFC est bien meilleur à l'extérieur (trois succès, une défaite), qu'à domicile (un nul, deux défaites). Entre des Valenciennois qui voudront offrir à leur public un premier succès et confirmer leur début de saison prometteur et des Lensois qui tenteront enfin remporter leur premier succès, ce derby s'annonce tendu. "Il ne faut pas que l'enjeu tue le jeu. Nos jeunes ont joué beaucoup de derbys au Centre de Formation", prévient David Le Frapper, le coach valenciennois. "Le piège, c'est de s'enflammer après notre victoire à Créteil. J'aimerais que l'on arrive à gagner deux fois de suite."Si les chiffres de cette saison ne sont pas en leur faveur, les Lensois restent toutefois sur cinq matches sans défaite en championnat à Valenciennes (trois victoires et deux nuls) et espèrent prolonger cette série.
