Entre 700 et 800 personnes manifestaient jeudi à l'appel de la CGT à Valenciennes pour dénoncer "les annonces catastrophiques" de suppressions de postes dans la région, notamment chez Vallourec.
Environ 200 employés de la tuberie Vallourec de Saint-Saulve se sont réunis à l'entrée du site avant de rejoindre à pied le centre de Valenciennes contre le plan de réduction des effectifs et la fermeture du site annoncé par la direction.
Début février, le fabricant de tubes sans soudures Vallourec a annoncé un plan de restructuration en Europe prévoyant la fermeture de deux laminoirs en France à Saint-Saulve et Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), d'une ligne de filetage en Allemagne à Mülheim, et d'une ligne de traitement thermique au Royaume-Uni, à Bellshill (Écosse).
"Nous sommes tous Vallourec"
Vers 10 heures, heure de début du rassemblement, entre 700 et 800 personnes étaient regroupées pour manifester sur la plus grande place de Valenciennes, d'après un photographe de l'AFP. "Nous sommes tous Vallourec", pouvait-on lire sur une banderole déployée en tête de cortège où l'on retrouvait le député-maire de Valenciennes Laurent Degallaix (UDI)."On a des annonces catastrophiques dans la région et tout le tissu économique va être durement touché", a déclaré à l'AFP Ludovic Bouvier, délégué régional CGT Métallurgie, présent sur place. "On est déjà dans une région durement touchée par le chômage. On est également dans la rue pour éviter le projet de loi d'El Khomri sur le code du travail, qui devrait faciliter encore davantage les licenciements et la casse, on va repartir au temps de Germinal", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, la CGT du Nord estime que "des milliers d'emplois étaient menacés" dans la région en raison des menaces planant selon la centrale à "Vallourec, Akers, Bombardier, Alstom, Areva, SRD, Ajinomoto et Ascometal".