La question de l'abandon se pose de plus en plus pour le skippeur Dunkerquois Thomas Ruyant, victime dimanche de sa seconde voie d'eau depuis le début du Vendée Globe.
Thomas Ruyant ne finira peut-être pas le Vendée Globe. Suite à une collision avec un OFNI (Objet flottant non identifié) survenue ce dimanche en fin d’après-midi, le navigateur dunkerquois et son monocoque « Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine », est en grave difficulté, selon un communiqué de son équipe. "Le skipper va bien mais son voilier n’est pas loin de se plier en deux ! En bon marin, après avoir passé la nuit à la cape, Thomas Ruyant tente, au moteur de rallier le petit port de Bluff en Nouvelle-Zélande situé à 260 milles de son voilier fortement endommagé.""La structure du pont se dégrade progressivement, explique ce lundi matin Laurent Bourguès, directeur technique du Souffle du Nord. Le bordé tribord commence également à se délaminer.. Le danger est que la partie avant du bateau se détache littéralement de la partie arrière. Thomas a essayé de colmater les brèches. Le bateau tient encore, à mon avis, uniquement, grâce à la structure longitudinale. (...) Thomas n’a toujours pas demandé d’assistance mais la direction de course est aux aguets si il demande une évacuation ce qui est possible. »
"Le choc a été ultra violent"
En clair, l'abandon est désormais envisageable pour Thomas Ruyant qui était 8ème de ce Vendée Globe. « J’ai vécu ça comme un accident de voiture. Le voilier s’est stoppé net. Le choc a été ultra violent. J’ai été très abattu hier mais je me motive un maximum pour ramener mon bateau à bon port. C’est ma priorité » explique le navigateur dunkerquois.Le sort s'acharne en tout cas contre le Nordiste : au début du mois, une première avarie l'avait retardé alors qu'il se trouvait au sud de l'Océan Indien. En colmatant la brèche, il avait pu poursuivre la compétition, mais les conditions deviennent de plus en plus difficiles.