Des militants antispécistes ont organisé ce samedi des "happenings" pacifiques devant des boucheries en France pour dénoncer le "zoocide" que représentent, selon eux, l'élevage, le commerce et la consommation de viande.
Une trentaine d'actions similaires ont eu lieu, selon les organisateurs, dans plusieurs villes de France, notamment à Lille ou Wambrechies. Craignant des dégradations dans le cadre de cette journée d'actions, le président des bouchers du Nord a fait appel à une société de sécurité privée pour sécuriser les enseignes de la région, dont plusieurs ont été vandalisées ces derniers mois.
Finalement, les militants sont passés en vélo devant certaines boucheries, comme à Wambrechies, ville de du président de la fédéartion des bouchers du Nord.
Six personnes ont récemment été interpellées dans le cadre d'une enquête sur des actes de vandalisme contre neuf commerces, dont des boucheries ou des poissonneries, dans la métropole de Lille, par des militants vegan.
"Boucherie Abolition", qui organisait les "happenings" avec d'autres mouvements tel que 269 Life France, dénonce un "système zoophage". Les antispécistes s'opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l'être humain et les animaux. "De quel droit se permet-on de faire naître dans le but de faire mourir?", interrogeait Alizée Denis, dos tourné à la vitrine d'un boucher, tenant le corps du cochonnet dans ses bras.
Dégradations de commerces
"Boucherie Abolition", qui existe depuis 2016, a fait parler d'elle l'an dernier lorsque ses membres ont enlevé une vingtaine de lapins sur un site de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) au sud de Toulouse et badigeonné de faux sang son enseigne. L'INRA a porté plainte.
Depuis le début de l'année, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) a recensé en France "douze cas de commerces alimentaires caillassés avec tags de revendications antispécistes" et "plusieurs dizaines" de cas de détériorations, avec du "faux sang versé" ou de la "pose d'autocollants revendicatifs".