Myriam Chudzinski, 27 ans, a fait partie de la premère équipe à intervenir sur l'incendie de Notre-Dame de Paris.
Elle fait partie de la première équipe arrivée à Notre-Dame de Paris lundi 15 avril vers 19h. Myriam Chudzinski, 27 ans, est caporale-chef dans la brigade des sapeurs-pompiers de Paris depuis 3 ans. La jeune femme, originaire du Pas-de-Calais, a raconté à France 2 ce qu'elle a vu et vécu.
"Arrivés sur place, toiture totalement embrasée... C'est dramatique... On comprend déjà que ça va être une opération longue durée, on sait qu'on va faire le maximum", raconte-t-elle.
Pour sa première grosse mission, Myriam Chudzinski monte avec une dizaine d'hommes, au plus près du feu. "Nous on n'est que sur une partie de la cathédrale. On n'a pas de vision d'ensemble. On se dit qu'on peut peut-être faire quelque chose. Peut-être pas éteindre mais limiter la propagation. Mais à la vitesse où ça se propageait, on se sent minuscule.(...) La chaleur, on la ressent forcément. Quand on est près du brasier, c'est minimum 400-500 degrés, donc on ressent forcément la chaleur", poursuit-elle.
"Un bruit angoissant"
Cette première équipe, rejointe par d'autres, va passer une heure au sommet. Mais quand la flèche tombe, les soldats du feu comprennent qu'ils ont perdu la bataille du toit.
La jeune pompière se souvient d'un bruit angoissant : "C'est un bruit angoissant. C’est comme si une tractopelle avait plusieurs débris de pierres et qu'elle les lâchait dans une grosse benne. C'est ce bruit là, multiplié par dix", explique la pompière qui a affirme ne pas avoir eu peur. "Non, sur le moment, non, mais avec le recul, oui..."
Myriam Chudzinski sait déjà que le brasier de Notre-Dame sera l'un des plus gros feux de sa carrière. "Si on m'avait dit, tu vas faire un feu à Notre-Dame, je ne l'aurais jamais cru mais c'est une fierté forcément et je sais que ce sera l'un des plus gros feux de ma carrière."