Les commerçants frontaliers réclament l'hamonisation des soldes entre les pays de l'Union européenne.
Premier jour de soldes en Belgique, et les clients français se pressent déjà dans les rues de Mons. Un apport pas négligeable, puisque cette clientèle frontalière représente 20% de chiffre d'affaire en plus, pour certains commerces. "C'est bien pour nous !" se réjouit Laura, vendeuse en prêt-à-porter. "On récupère de la clientèle !"
"Évasion commerciale"
C'est moins bien, en revanche, pour les commerçants français qui voient là une concurrence déloyale. Comme la directrice du Centre commercial de Valenciennes, pour qui "on a une évasion commerciale de nos clients, environ 5 ou 6% sur la première semaine".Sans parler des clients belges qui ne viennent pas (alors qu'ils représentent un dixième du chiffre d'affaire à l'année) ou bien le fait que quand "le client dépense son budget solde en Belgique, cet argent-là il ne l'a plus pour le dépenser chez les commerçants locaux."
Vers des soldes harmonisées ?
Un argument pas tout à fait vrai, pour ces acheteuses françaises : "Ça veut pas dire qu'on ira pas le dépenser après en France. On commence ici, on finira la semaine prochaine en France, bien sûr !"En attendant, les commerçants frontaliers sont de plus en plus nombreux à réclamer une harmonisations des périodes de soldes à l'échelle européenne.