Viols de mineur : le Nord et le Pas-de-Calais parmi les départements les plus touchés

Un viol de mineur par heure en France. C'est la statistique publiée ce lundi par Le Figaro. Le Nord et le Pas-de-Calais sont très touchés.

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Un viol de mineur chaque heure en France. C'est le chiffre calculé par Le Figaro à partir des statistiques du nombre de victimes mineures de viol en France : 8 184 en 2016 contre 7 416 l’année précédente. Soit une augmentation d'environ 10%. 

Selon ces mêmes statistiques, c'est dans le Nord et le Pas-de-Calais qu'on a recensé le plus grand nombre de cas. 383 faits signalés dans le Nord, 233 dans le Pas-de-Calais. Des chiffres à pondérer puisque nos deux départements sont parmi les plus peuplés de France. Si l’on rapporte ces faits au nombre d’habitants par départements, les zones les plus touchées sont la Guyane (5 faits signalés pour 10 000 habitants), La Réunion (2,4) et l’Orne (2,2).

Il faut également souligner que tous les signalements n'aboutissent pas forcément à des actions en justice : "Beaucoup de ces infractios pourront, par la suite, être requalifiées, faute d'aveux, de preuves ou d'indices suffisamment concluants", explique le directeur de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Une remarque à nuancer puisque d'autres spécialistes estiment qu'une victime sur 10 de violences sexuelles parvient à porter plainte. 

Débat sur la prescription

Autres chiffres éclairants : la moyenne d’âge des enfants agressés sexuellement est de 8 ans. Plus de 75 % de ces violences sont perpétrées au sein même de leur famille. Selon un magistrat, les facteurs qui contribuent à expliquer ces viols sont «  l’alcoolisation massive, la drogue, combinées à une forme de misère sociale  ».

La publication de ces données intervient au moment où une mission "de consensus" pour essayer de faire avancer le débat sur la prescription des viols sur mineurs été lancée. Ce "travail inédit", selon Mme Rossignol, devra "faire se confronter au travers de tables rondes, de débats et d'auditions des points de vue différents, des disciplines différentes pour réfléchir ensemble", a-t-elle expliqué vendredi.

Actuellement, la prescription pour les viols sur mineurs est de 20 ans après la majorité de la victime, de 10 ans pour les agressions sexuelles. Réclamé depuis de nombreuses années par des associations, l'allongement de ce délai à 30 ans pour les crimes, voire leur imprescriptibilité, a refait débat à
l'automne après la parution du livre de l'animatrice Flavie Flament. Confiée par la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence
Rossignol, cette "mission de consensus sur les délais de prescription applicables aux crimes sexuels commis sur les mineurs" va durer trois mois. Ses conclusions sont attendues fin mars.

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