Dans les Hauts-de-France, près de 450 000 foyers dépensent une grosse partie de leurs revenus en factures d’énergie. C’est la troisième région la plus touchée par ces problèmes de vulnérabilité énergétique.
Des logements mal isolés, des factures d’énergie hors de prix. Pour 1/5 des ménages des Hauts-de-France, cette vulnérabilité énergétique fait partie de la vie quotidienne. Début novembre 2019, l’Insee Hauts-de-France a publié un rapport intitulé "Les dépenses énergétiques du logement fragilisent près d’un ménage sur cinq".
Qu’est-ce que la vulnérabilité énergétique ?
Selon l'Insee, un ménage est en situation de vulnérabilité énergétique s’il consacre plus de 8 % de ses revenus aux dépenses énergétiques de son logement. Dans le rapport, on apprend que 448 000 foyers, soit 19 % des ménages des Hauts-de-France, sont en situation de vulnérabilité énergétique contre 15 % en moyenne dans le pays (hors Paris). Dans cette analyse, les statisticiens de l’Insee expliquent que notre région est la troisième la plus touchée de France, après les régions Grand Est et Bourgogne-France-Comté.Pourquoi notre région est-elle plus touchée ?
Ce constat s’explique d’abord par la forte concentration de foyers pauvres dans notre région. Cette précarité concerne 19 % des ménages, dont le revenu est par ailleurs le plus faible de France métropolitaine. Selon l’Insee, 370 900 ménages des Hauts-de-France vivent sous le seuil de pauvreté. Parmi eux, 54 % sont également en vulnérabilité énergétique. "À l’inverse, parmi les 30 % des foyers les plus aisés, cette vulnérabilité tombe à moins de 1 %" précise le rapport.Autre indice : le climat plus rigoureux pousse aussi les habitats des Hauts-de-France à utiliser davantage d’énergie pour se chauffer, ce qui contribue à alourdir la facture. "En moyenne, un ménage français consacre 1 700 euros par an aux dépenses énergétiques soit 5% de son revenu disponible" ajoute l’Insee dans son texte.
Quels sont les foyers concernés ?
Cette vulnérabilité énergétique touche particulièrement les personnes seules, notamment les femmes, qui doivent assumer entièrement les dépenses. Près de la moitié de ces femmes concernées dans la région ont plus de 75 ans, touchent des petites retraites et habitent un logement difficile à chauffer. "Les hommes vivant seuls et les familles monoparentales sont également plus souvent exposées à la vulnérabilité énergétique".#Vulnérabilité énergétique : les ménages des #HautsdeFrance plus concernés qu'en moyenne nationale à cause du #climat, de l'ancienneté des #logements et de faible niveau de #revenus @hautsdefrance @Dreal → https://t.co/hMumkaKU5S pic.twitter.com/y2ybag9ol6
— Insee en Régions (@InseeRegions) November 12, 2019